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vendredi, avril 27, 2007

La dissociété

L'économiste Jacques Généreux démontre comment le néolibéralisme mène droit à la confrontation.
La dissociété par Jacques Généreux. Le Seuil. 445 pp., 22 €.
Extraits :
Les sociétés se préparent savamment, aujourd'hui, à des lendemains qui déchanteront. Elles le font sciemment, sous la férule d'intérêts particuliers, soucieux du bien commun comme de l'an quarante. Cet avenir d'une société morcelée, ces puissances irraisonnées et anonymes le préparent, le peaufinent, l'argumentent, le raisonnent au risque de voir s'ériger demain «la dissociété», conglomérat de groupes et d'individus dissociés, rivaux, si ce n'est ennemis.
La dissociété veut s'imposer. Elle y parvient. Dès lors, la concurrence entre individus rivaux, à qui sera le plus productif et le moins coûteux, se mue en un combat entre individus puis entre communautés. La dissociété, ce n'est rien moins que cela. Une nouvelle forme de totalitarisme où tous les communautarismes valent autant les uns que les autres dans le combat économique engagé. Les communistes voulaient créer l'homme nouveau dans une société remodelée, les apôtres de la marchandisation ne désirent rien d'autres que des producteurs, sans souci du devenir de la société.

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