mardi, mai 29, 2007
Souriant, décontracté
Vêtu d'un tee-shirt et d'un short bleu marine, des lunettes de soleil d'aviateur sur le nez, le président est sorti à 11H15, accompagné d'une dizaine d'hommes, sous les applaudissements d'une cinquantaine de touristes qui l'attendaient.
Souriant, décontracté, il a serré de nombreuses mains et s'est brièvement arrêté pour se laisser photographier en compagnie de touristes, sans faire de déclarations. Il est ensuite parti en petites foulées sur la route de Cabasson, suivi d'une voiture et d'une moto de sécurité...
Source AFP :
vendredi, mai 25, 2007
L’ordre
Très bien, merci
Je rêve que je bosse
Laissez-moi dormir, je rêve que je bosse
Bosser, c'est fastoche. Sans charres, c'est juste une question d'habitude, suffit de prendre le pli, de se lever tôt et de décambuter au petit matin sans réveiller la nichée, pour se téléporter, au radar, jusqu'au chagrin.Une fois rendu, le caractère immuable des gestes à accomplir permet d'émerger en douceur. Les deux moments difficiles sont la pause café et le repas entre collègues. Instants dangereux, s'il en est, car même compétent et consciencieux, c'est là que l'hérétique se trahit. Il s'agit d'être un animal social, convivial, participer aux conversations viriles de tires d'occase, de pastaga pas cher à Andorre et d'Albanaises pas farouches à Figueras. Pas hurler, rire au bon moment, sinon gare, on est vite retapissé tafiole, sale con individualiste, vilain prétentieux.
L'important n'est pas tant de bosser correctement, que de faire semblant de s'intéresser au fonctionnement du machin, avoir l'esprit d"équipe, d'entreprise. Ne surtout jamais laisser entendre qu'on pourrait ne considérer le travail que comme un moyen de gagner sa croûte, comme une simple parenthèse, pas toujours agréable, d'une vraie vie qui se déroulerait ailleurs. Ce serait aussi incongru, malpoli, que de ne voir dans la voiture qu'un moyen de transport. On peut râler, dégrainer le petit chef si méchant, railler son incompétence, mais le travail doit demeurer synonyme d'accomplissement, une fin en soi, sous peine de mise au ban.
Quand les minutes défilent vraiment trop lentement, on imagine tous les trucs super intelligents qu'on ferait si on était libre, toutes les activités vraiment épanouissantes auxquelles on s'adonnerait si on était maître de son temps. On se promet de commencer dès le prochain week-end, mais en général, l'intendance bouffe tout.
Le soir on rentre crevé, mais avec le sentiment du devoir accompli. Selon l'état de fatigue, soit on s'écroule directement, soit on utilise le peu de temps dont on dispose pour lire trois lignes, jouer trois notes ou trois minutes avec les gosses. Dans tous les cas, pas trop le temps de gamberger.
Non ,franchement le salariat, c'est juste un coup à prendre, pas de quoi se poignarder l'oignon avec une saucisse plate !
Chercher du boulot, en revanche, c'est vraiment la tasse !
Ferrer l'employeur éventuel, c'est tout un art. L'ANPE organise moult stages qui permettent à de gros malins de se la faire crème en nous expliquant comment s'y prendre. Ils n'y croient pas une seconde, nous non plus. Nous, les recalés on attend que ça passe, tétanisés de honte et d'ennui, quant à eux, ils débitent leurs fariboles en essayant d'adopter le ton juste, sans surjouer la conviction. On a parfois, trop rarement, droit à de beaux numéros d'acteur. Curieuse communion dans l'hypocrisie et le mensonge, en ces lieux si laids .
Quand, tout seul comme un grand, on a enfin levé l'oiseau rare, reste l'ultime combat, l'entretien d'embauche !
Nippé le mieux possible, tout moite dans ma liquette, je souris gentiment au grand médium des ressources humaines, mais c'est à ce moment-là, malgré mes bonnes résolutions, que je perds tous mes moyens. Pas foutu de baratiner, d'expliquer que les trous dans le CV, c'est parce que je suis parti quelques années organiser des courses de kangourous en Australie. Mes motivations ? Euh...Gagner des sous ? Ce que je pourrais apporter à l'entreprise ? Chais pas, moi, mon sérieux ? Ma ponctualité ? Ma bonne volonté ? Désastreux...
Quand au contraire je tiens la forme, que le taf m'intéresse vraiment, j'en fais trop, j'oublie qu'il ne faut pas répondre d'une façon trop pointue, mais plutôt savoir faire comprendre avec humilité à son interlocuteur qu'on est espanté par la finesse de ses questions. Savoir montrer ses aptitudes à la servilité plutôt que sa personnalité, savoir flatter, ménager les suceptibilités, deux coqs dans une basse-cour, c'est pas possible...
Il y a quelques jours, j'ai fait trente bornes pour aller voir Volem rien foutre al païs le film de Pierre Carles. J'ai vraiment été impressionné, mais quel boulot, l'indépendance énergétique, l'auto-construction, l'auto-suffisance alimentaire, le «chiotte séchisme», l'autonomie, le refus du salariat !
Trop dur, tout ça. Je crois que je vais plutôt essayer de me dégotter un bon vieux «contrat d'avenir»…
Chroniques de Thierry Pelletier
Jogging
La République en petites foulées
jeudi, mai 17, 2007
Là-bas si j'y suis
En ce moment... l'émission modeste et vraiment géniale "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet sur France Inter ou sur le web @ : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/archives.php
Une série exceptionnelle d’entretiens avec Noam Chomsky.
Ainsi que Michael Albert, Jean Bricmont, Normand Baillargeon, Andrew Bacevich, Max Wallace...
Du lundi 14 mai au vendredi 18 mai 2007
Les archives de l'émission @ : http://www.la-bas.org/A écouter sans modération.
Et un livre : Petit cours d'auto-défense intellectuelle de Normand Baillargeon.
samedi, mai 12, 2007
La vision d’une cigarette allumée bientôt considérée aux Etats-Unis comme une scène de torture violente ou de sexe explicite?
Source : http://www.20minutes.fr/article/157426/20070511-Culture-Une-scene-bientot-censuree.php
La pipe aussi dangereuse que le cigare
Bientôt un article sur la dangerosité des fraises tagada en pack de douze ?
Source : http://www.20minutes.fr/article/157458/20070511-Sciences-La-pipe-aussi-dangereuse-que-le-cigare.php
vendredi, mai 11, 2007
Austin
Austin mini (année 2006)
Source : http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/patrimoine_sarkozy.pdf
Et sur Mac aussi ?
Il y a un mois, j'ai changé ma version Chirac 2.0 par la version
Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme
a lancé une application inattendue appelée
maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement
réduit les performances de mon processeur. Dans la notice, cette
application n'était pourtant pas mentionnée.
De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et
se lance automatiquement lors du lancement de n'importe
quelle application, parasitant l'execution de celles-ci. Des
applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble
3.2
ne fonctionnent plus.
De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse
11.5, démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps
en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se
comporte de façon totalement inattendue.
Je n'arrive pas à désinstaller ce programme ce qui est très
embêtant, surtout quand j'essaye d'exécuter l'application
joie_de_vivre 8.2. Par exemple, la commande : /service_public.exe
ne fonctionne plus.
D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence
d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et
allez_zou_charter_bamako version 3.4 liée à l'utilisation de
Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.
J'envisage de revenir à la version Chirac 2.0 que j'avais avant,
maiscela à l'air très compliqué. Que faire ?
Un utilisateur démoralisé.
Réponse:
Cher Monsieur,
Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy
1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de
conception de base.Beaucoup d'utilisateurs passent de leur version
Chirac2.0 à Sarkozy1.0 en pensant que Sarkozy 1.0
n'est qu'un programme d'utilitaires et de divertissement.
Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s'agit d'un
SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos
applications.Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est
impossible.
Deux options s'offrent à vous :
- Vous décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans
normalement, avant de changer pour un système d'exploitation plus
satisfaisant et performant.Pour ce qui concerne les programmes
Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5,
ce sont des programmes d'ancienne génération utilisés sous NB ou
Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des problèmes de
compatibilité.
Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables
devraient permettre de résoudre le problème.
Evitez d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous
Sarkozy1.0, vous risquez de lancer des applications
néfastes comme
C:/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou
C:/prison_ferme.exe.
Il vous faudra de plus lancer manuellement la commande
C:/allô-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exepour
rendre
le système stable.
ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de
l'utilisation de votre outil vont être nombreuses.
- L'autre solution est une restauration du système.Il vous faudra
assez simplement télécharger le patch Je_Vote_Royal-aux-
legislatives 1.1 pour récupérer l'ensemble des fonctionnalités de
votre ordinateur et en augmenter les performances.
Cordialement,
le SAV informatique.
Droit aux vacances
"Depuis quelques années, les hommes politiques, et a fortiori les présidents de la République, font de leur mieux pour que leurs vacances ne provoquent surtout pas de remous. Ils multiplient les efforts pour ne pas donner l'impression qu'ils « se la coulent douce » ou vivent sur les deniers de l'État pendant que les citoyens travaillent".
"En août dernier, la famille Blair avait passé ses vacances à la Barbade, dans la maison du chanteur Cliff Richard. C'était leur troisième séjour sur place. Et la presse s'était cette fois enflammée après que le chef du gouvernement eut décidé de rester sur place malgré la découverte d'un complot terroriste présumé contre des avions en Grande-Bretagne.
Enfin, en décembre 2004, et quelques mois après avoir été reçu pendant deux jours par l'ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi dans sa villa de Sardaigne, le silence de Tony Blair pendant trois jours après les tsunamis meurtriers en Asie du Sud, et alors qu'il se trouvait en vacances à Charme El-Cheikh en Égypte, avait suscité l'indignation. Downing Street avait dû calmer la tempête en affirmant qu'il payait de sa poche".
Source : http://www.lefigaro.fr/reportage/20070511.FIG000000061_les_vacances_de_m_le_president.html
On s'en fout qu'ils partent en congés mais 3 jours pour revenir d'Egypte faut avouer que ça fait pas sérieux à notre époque.
Respect
Elle respecte ainsi le principe de non cumul des mandats qu'elle a défendu.
«Je n'ai pas l'intention de me représenter», a déclaré la députée des Deux Sèvres. «Bien que la loi l'autorise, l'avenir est au non-cumul des mandats, et je m'applique à moi-même le non-cumul dont j'avais défendu le principe lors de la campagne présidentielle».
Source : http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/253151.FR.php
Juré craché (croisé ne compte pas) ?
jeudi, mai 10, 2007
C'est lui qui le dit
Chèvre émissaire
Elle a perdu, c’est entendu.
Et perdu plus lourdement que ne le donnaient à penser, ces derniers mois, les prévisions.
Mais elle a perdu pour des raisons que l’on commence à bien cerner et dont je prétends, moi, qu’elles sont à son honneur.
Elle a été diabolisée, d’abord. On a beaucoup parlé - et on avait raison - de la tentative de diabolisation dont fut victime son adversaire. Mais autrement plus insidieuse, donc plus ruineuse, fut la diabolisation qui l’a poursuivie, elle, depuis ses premiers pas. Incompétente quand elle la fermait ; agressive quand elle l’ouvrait... N’ayant rien à dire quand elle prenait le temps d’écouter ses électeurs ; scandaleuse quand elle rompait le silence (les 35 heures) ou brisait les orthodoxies (ses prises de position, si courageuses, sur le nucléaire iranien ou le Darfour)... Bécassine, enfin, avant son débat avec Sarkozy ; Cruella après et, surtout, pendant - quand elle a commis le crime de lèse-future majesté de l’interrompre, interpeller, ne rien laisser passer, le mettre dans les cordes... Ce n’est plus une femme, gronda la rumeur, c’est une sorcière. Ce n’était plus la douce, la maternelle Ségolène, c’était un bretteur, une tueuse - voyez ces yeux minces où passent des épées de feu ; entendez cette voix de mauvaise sirène, une octave trop haut, si dure... Ah, l’increvable misogynie des Français et souvent, malheureusement, des Françaises ! J’ai aimé, moi, cette dernière image dans ce dernier débat. J’ai aimé la stature qu’elle a prise à cet instant - et la belle droiture qui émanait de son regard et de son port. Elle honorait la gauche, cette droiture. Et elle honorait la France.
Elle a livré bataille, deuxièmement, à un moment d’inflexion, mais encore, hélas, de suspens, où il devenait clair que la vieille stratégie d’union des gauches n’avait plus de chance de l’emporter, mais où la nouvelle stratégie d’alliance avec le centre restait trop insolite, inédite, bref, révolutionnaire , pour passer le cap des hypothèses et retourner, réellement, les esprits. Mme Royal a dit les mots qu’il fallait dire. Elle a fait les gestes qu’il fallait faire. Peut-être, d’ailleurs, le grand débat de la campagne, celui qui restera, celui qui fit bouger les lignes en même temps que, au passage, les liturgies cathodiques, fut-il ce débat avec Bayrou dont elle a pris l’initiative et qui ouvrait, on le verra maintenant très vite, un vrai nouveau chapitre de l’histoire politique française. Mais voilà... Il était trop tôt... On a dit, ici ou là, qu’il était trop tard, que c’est avant qu’il fallait le dire, avant qu’il fallait le faire, etc. Non, voyons. Le contraire. Il était trop tôt dans le siècle. Trop tôt dans l’histoire du pays. Sauf que c’est elle, Mme Royal, qui, trop tôt ou trop tard, l’aura fait. Sauf que, ce big bang rêvé par les uns, annoncé par les autres, c’est elle, et personne d’autre, qui l’aura osé et déclenché. Pour cela, elle restera. Pour cela, même si elle a perdu, elle a gagné.
Et puis il faut bien reconnaître, enfin, que Nicolas Sarkozy a été bon. Vraiment bon. Je veux dire par là qu’il a su surfer, avec un mélange de talent et de cynisme non moins remarquables l’un que l’autre, sur une vague de fond dont il semble que tout le monde ait, à part lui, sous-estimé la terrible puissance. Qui, parmi les commentateurs, avait prévu que l’éloge d’une France qui n’a jamais commis - sic - de crime contre l’humanité puisse faire recette à ce point, douze ans après les paroles de Jacques Chirac reconnaissant, au Vél’ d’Hiv, notre participation au crime nazi ? Qui imaginait de tels hurlements de joie et, au fond, de soulagement chaque fois que fut dit et redit, de meeting en meeting, que la France ex-coloniale n’était coupable de rien, qu’elle n’était en dette vis-à-vis de personne et qu’elle devait être fière, au contraire, de son oeuvre civilisatrice ? Qui, encore, pouvait deviner que le traumatisme de Mai 68 fût resté si vif dans les esprits que l’appel répété à « liquider » - quel mot ! - l’héritage du « parti des voyous et des casseurs » puisse faire jaillir, lui aussi, de tels geysers de fiel, de joie triste et de ressentiment ? Mme Royal a résisté à ce discours. Fidèle à la ligne tenue, sur ces sujets, peu ou prou, par nos deux derniers présidents, elle a tenté d’endiguer ce flot de haine et de rancune. Et, de cela aussi, je lui sais gré.
Je ne parle pas - car seul le mauvais esprit gaulois en a douté - du sang-froid dont elle a fait montre, d’un bout à l’autre de l’aventure.
Je n’insiste pas - encore que le fait fût unique dans notre histoire électorale - sur la double bataille qu’il lui a fallu mener : l’une, publique, contre son adversaire ; l’autre, secrète, contre les siens.
Et je n’évoque que pour mémoire, enfin, le ton et, comme dit un poète qu’elle affectionne, le « frisson nouveau » qu’elle a fait passer dans cette vieille musique socialiste qui n’en finissait pas de mourir et qui n’attendait, peut-être, que ce salutaire coup de grâce.
Tout cela, elle l’a fait. Et il faut espérer que s’en souviennent ceux qui, à partir de ce lundi matin, vont être tentés de se livrer au petit jeu de la chasse à la sorcière ou de la production de la chèvre émissaire.
Ségolène Royal est loin d’avoir dit son dernier mot - et c’est tant mieux
09/05/2007 - Bernard-Henri Lévy - © Le Point
mardi, mai 08, 2007
Crimes de gosses
Safari
Lors d'un safari, alors qu'il s'était éloigné de son groupe au moment d'un arrêt, il se trouva face à face avec un éléphanteau qui semblait blessé à sa patte avant gauche qu'il maintenait levée.
Cooper réalisait que l'animal pourrait le charger, mais comme il ne semblait pas agressif, il s'en est approché prudemment et il a pu constater qu'en effet, l'éléphanteau avait une énorme écharde plantée à la base de sa patte.
Très calmement, Cooper a posé un genou à terre et à l'aide de son couteau, a retiré l'écharde de la patte.
Dès que l'animal a été soigné, il a pu reposer sa patte au sol, il a longuement regardé Cooper, puis il a barri bruyamment et s'en est allé.
Jamais, Cooper ne s'est senti menacé par l'éléphanteau et il a conservé toute sa vie le souvenir magique de ce moment rare.
Presque 20 ans plus tard, Cooper s'est rendu avec son fils âgé de 11 ans, à un zoo de la banlieue de Sidney.
Lorsqu'ils sont passés tous les deux devant l'enclos des éléphants, l'un des éléphants s'est brusquement mis à taper le sol avec sa patte avant gauche.
Cooper s'est mis à douter, pouvait-il s'agir du même éléphant que celui qu'il avait soigné 20 ans auparavant ?
Il s'approcha un peu plus de l'enclos, et l'animal continuait de frapper le sol de plus belle.
Alors, Cooper enjamba le mur d'enceinte et se dirigea vers l'éléphant.
Ce dernier le souleva en l'attrapant par la taille avec sa trompe, ensuite il le fracassa contre le mur.
Ce ne devait pas être le même éléphant...
.... Il est con ce Cooper.
dimanche, mai 06, 2007
Faut pas se gèner
A 8 et 11 ans, ils sont menacés de fichage génétique pour vol de jouets
Comme beaucoup de Français, le père pensait que le fichage génétique était réservé aux délinquant sexuels, et aux adultes. Pour surprenant que cela puisse paraître, il n'en n'est rien, précise Le Parisien. La loi ne prévoit ainsi pas d'âge minimum, rappelle le quotidien.
Depuis la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure de 2003, une centaine de délits obligent à se soumettre au prélèvement génétique. Limitée, à l'origine, aux infractions sexuelles, la législation concerne aujourd'hui les meurtres et les cambriolages, les vols simples, les tags ou les dégradations. Il concerne désormais les personnes condamnées mais aussi les simples suspects.
Depuis l'entrée en vigueur de ces dispositions, le Fnaeg explose. De 2003 à 2006, le nombre de profils enregistrés est passé de 2 807 à plus de 330 000. Bien que ce système ait permis d'élucider plus de 5 000 affaires, ceux qui s'opposent aux prélèvements dénoncent l'instauration d'un "répertoire de masse". Les refus de prélèvements génétiques pour des petits délits se multiplient, entraînant des procès.
Le père des auteurs du larcin s'opposera au fichage génétique de ses enfants, le cas échéant, malgré les lourdes sanctions prévues pour les contrevenants : jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
"Ce n'est pas du bétail que l'on doit marquer au fer, plaide-t-il dans Le Parisien. Les parents des deux chapardeurs les ont punis et sermonnés et se réjouissaient initialement du passage des gendarmes et de ses vertus pédagogiques.
"Cette situation met en lumière les dérives possibles de l'utilisation abusive du fichage génétique", réagit Josiane Bigot, magistrat et président du Réseau pour l'accès au(x) droit(s) des enfants et des jeunes, dans Le Parisien.
Le père et les deux fils étaient convoqués samedi après-midi à la gendarmerie pour "audition des enfants"
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-906026@51-906027,0.html
Dimanche 6 mai 2007.
Bon, après ce texte plein d'optimisme j'en ai fini de ma mission blogueste. J'ai fais ce que je devais faire, maintenant je vais au bureau pour voter. Après je retourne au jardin pour décompresser...
El Luna
samedi, mai 05, 2007
A vos basquettes
Source : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy/video/x1mwjv_jamel-debbouze-contre-sarkozy
Immonde
Moi oui, en espérant que ce ne soit qu'un mal bénin.
Une étude étonnante
2007: La presse a fait mieux que les sondeurs
Qu’on l’interprète d’une manière ou d’une autre, cette étude met en évidence de façon éclatante les jeux complexes d’interaction entre les médias, les sondages et l’opinion, qui ont sans doute été plus intenses dans cette élection que dans tout autre jusqu’ici.Source : http://aixtal.blogspot.com/2007/04/2007-la-presse-fait-mieux-que-les.html
Une étude étonnante sur le site de Jean VÉRONIS, Professeur de linguistique et d'informatique
La Chèvre de monsieur Seguin
Tu seras bien toujours le même, mon pauvre Gringoire !
Comment ! on t'offre une place de chroniqueur dans un bon journal de Paris, et tu as l'aplomb de refuser... Mais regarde-toi, malheureux garçon ! Regarde ce pourpoint troué, ces chausses en déroute, cette face maigre qui crie la faim. Voilà pourtant où t'a conduit la passion des belles rimes ! Voilà ce que t'ont valu dix ans de loyaux services dans les pages du sire Apollo... Est-ce que tu n'as pas honte, à la fin ?
Fais-toi donc chroniqueur, imbécile ! fais-toi chroniqueur ! Tu gagneras de beaux écus à la rose, tu auras ton couvert chez Brébant, et tu pourras te montrer les jours de première avec une plume neuve à ta barrette...
Non ? Tu ne veux pas ? ... Tu prétends rester libre à ta guise jusqu'au bout... Eh bien, écoute un peu l'histoire de la chèvre de M. Seguin. Tu verras ce que l'on gagne à vouloir vivre libre.
M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.
Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. Il disait :
— C'est fini ; les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une.
Cependant il ne se découragea pas, et, après avoir perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ; seulement, cette fois, il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu'elle s'habituât mieux à demeurer chez lui.
Ah ! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin ! qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! C'était presque aussi charmant que le cabri d'Esméralda, tu te rappelles, Gringoire ? — et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre...
M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est là qu'il mit sa nouvelle pensionnaire. Il l'attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que M. Seguin était ravi.
— Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s'ennuiera pas chez moi !
M. Seguin se trompait, sa chèvre s'ennuya.
Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
— Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou ! ... C'est bon pour l'âne ou pour le boeuf de brouter dans un clos ! ... Les chèvres, il leur faut du large.
A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. L'ennui lui vint. Elle maigrit, son lait se fit rare. C'était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe, la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte, en faisant Mê ! ... tristement.
M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'était... Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
— Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.
— Ah ! mon Dieu ! ... Elle aussi ! cria M. Seguin stupéfait, et du coup il laissa tomber son écuelle ; puis, s'asseyant dans l'herbe à côté de sa chèvre :
— Comment Blanquette, tu veux me quitter !
Et Blanquette répondit :
— Oui, monsieur Seguin.
— Est-ce que l'herbe te manque ici ?
— Oh ! non ! monsieur Seguin.
— Tu es peut-être attachée de trop court ; veux-tu que j'allonge la corde !
— Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin.
— Alors, qu'est-ce qu'il te faut ! qu'est-ce que tu veux ?
— Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.
— Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il y a le loup dans la montagne... Que feras-tu quand il viendra ? ...
— Je lui donnerai des coups de corne, monsieur Seguin.
— Le loup se moque bien de tes cornes. Il m'a mangé des biques autrement encornées que toi... Tu sais bien, la pauvre vieille Renaude qui était ici l'an dernier ? une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. Elle s'est battue avec le loup toute la nuit... puis, le matin, le loup l'a mangée.
— Pécaïre ! Pauvre Renaude ! ... Ça ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la montagne.
— Bonté divine ! ... dit M. Seguin ; mais qu'est-ce qu'on leur fait donc à mes chèvres ? Encore une que le loup va me manger... Eh bien, non... je te sauverai malgré toi, coquine ! et de peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable, et tu y resteras toujours.
Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine eut-il le dos tourné, que la petite s'en alla...
Tu ris, Gringoire ? Parbleu ! je crois bien ; tu es du parti des chèvres, toi, contre ce bon M. Seguin... Nous allons voir si tu riras tout à l'heure.
Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.
Tu penses, Gringoire, si notre chèvre était heureuse ! Plus de corde, plus de pieu... rien qui l'empêchât de gambader, de brouter à sa guise... C'est là qu'il y en avait de l'herbe ! jusque par-dessus les cornes, mon cher ! ... Et quelle herbe ! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes... C'était bien autre chose que le gazon du clos. Et les fleurs donc ! ... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux ! ...
La chèvre blanche, à moitié soûle, se vautrait là dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes... Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop ! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pic, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout... On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne.
C'est qu'elle n'avait peur de rien la Blanquette.
Elle franchissait d'un saut de grands torrents qui l'éclaboussaient au passage de poussière humide et d'écume. Alors, toute ruisselante, elle allait s'étendre sur quelque roche plate et se faisait sécher par le soleil... Une fois, s'avançant au bord d'un plateau, une fleur de cytise aux dents, elle aperçu en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le clos derrière. Cela la fit rire aux larmes.
— Que c'est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là dedans ?
Pauvrette ! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que le monde...
En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin. Vers le milieu du jour, en courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer une lambrusque à belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place à la lambrusque, et tous ces messieurs furent très galants... Il paraît même,— ceci doit rester entre nous, Gringoire,— qu'un jeune chamois à pelage noir, eut la bonne fortune de plaire à Blanquette. Les deux amoureux s'égarèrent parmi le bois une heure ou deux, et si tu veux savoir ce qu'ils se dirent, va le demander aux sources bavardes qui courent invisibles dans la mousse.
Tout à coup le vent fraîchit. La montagne devint violette ; c'était le soir...
— Déjà ! dit la petite chèvre ; et elle s'arrêta fort étonnée.
En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste... Un gerfaut, qui rentrait, la frôla de ses ailes en passant. Elle tressaillit... puis ce fut un hurlement dans la montagne :
— Hou ! hou !
Elle pensa au loup ; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé... Au même moment une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier effort.
— Hou ! hou ! ... faisait le loup.
— Reviens ! reviens ! ... criait la trompe.
Blanquette eut envie de revenir ; mais en se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester.
La trompe ne sonnait plus...
La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient... C'était le loup.
Énorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là regardant la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, le loup ne se pressait pas ; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment.
— Ha ! ha ! la petite chèvre de M. Seguin ! et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d'amadou.
Blanquette se sentit perdue... Un moment en se rappelant l'histoire de la vieille Renaude, qui s'était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu'il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite ; puis, s'étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu'elle était... Non pas qu'elle eût l'espoir de tuer le loup,— les chèvres ne tuent pas le loup,— mais seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude...
Alors le monstre s'avança, et les petites cornes entrèrent en danse.
Ah ! la brave chevrette, comme elle y allait de bon coeur ! Plus de dix fois, je ne mens pas, Gringoire, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves d'une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe ; puis elle retournait au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit. De temps en temps la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel clair, et elle se disait :
— Oh ! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube...
L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup de coups de dents... Une lueur pâle parut dans l'horizon... Le chant d'un coq enroué monta d'une métairie.
— Enfin ! dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir ; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang...
Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.
Adieu, Gringoire !
L'histoire que tu as entendue n'est pas un conte de mon invention. Si jamais tu viens en Provence, nos ménagers te parleront souvent de la cabro de moussu Seguin, que se battègue touto la neui emé lou loup, e piei lou matin lou loup la mangé.
Tu m'entends bien, Gringoire : E piei lou matin lou loup la mangé.
Gènes
Cela va bien au-delà d'un visage expressif ou de quelques doigts préhensiles. Les primatologues trouvent de plus en plus de similitudes entre l'homme et le chimpanzé, que ce soit dans les attitudes ou dans les capacités. Et ce dernier nous dépasserait même dans certains domaines de la mémoire. Un récent article de John Noble Wilford dans le New York Times revient sur les dernières découvertes exposées par plus de trois cents scientifiques réunis fin mars au Lincoln Park Zoo de Chicago pour un congrès intitulé "L'esprit du chimpanzé".
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-905204@51-905256,0.html
Europe et Laicité
Source : http://www.europe-et-laicite.org/
Plié ?
vendredi, mai 04, 2007
Campagne en direct
Charles de Gaulle l'avait voulu, Dominique de Villepin en a rêvé, la campagne 2007 l'a fait : l'élection présidentielle est enfin devenue cette fameuse « rencontre entre un homme et un peuple ». Ou peut-être entre une femme et un peuple. Certes, c'est la huitième fois que les Français élisent directement leur président depuis que le général de Gaulle a instauré le vote au suffrage universel pour le choix du chef de l'Etat en 1962. Mais c'est la première fois que la campagne s'est réellement déroulée « en direct ». Les intermédiaires ont disparu. Ou ils ont été transparents. C'est une nouvelle ère de la démocratie qui a commencé en 2007.
La première victime de cette disparition de la médiation, c'est, bien entendu... les médias. Le débat entre les deux candidats, regardé par plus de 20 milions de Français mercredi soir, était à cet égard exemplaire. Sur le plateau, Patrick Poivre d'Arvor et Arlette Chabot n'étaient pas des « animateurs » ou des « modérateurs » comme il y en a dans la plupart des débats, mais des « présentateurs » qui se sont concentrés sur... l'équilibrage des temps de parole. Avant le débat, les deux candidats s'étaient mis d'accord sur la séquence des thèmes de leurs échanges (institutions, économie, social, éducation...). Ségolène Royal a cassé ce bel ordonnancement d'entrée de jeu en parlant dès sa deuxième phrase de la dette, de la pauvreté et du pouvoir d'achat. Les deux journalistes ont essayé tant bien que mal de revenir au canevas originel. Mais le rôle qui leur était imparti interdisait la moindre contradiction. Impossible d'intervenir pour souligner les incohérences ou les contrevérités, qui n'ont pas manqué, comme avait osé le faire Jean Boissonnat avec Valéry Giscard d'Estaing en 1981 sur le chômage.
Ce débat très médiatisé mais sans médiation n'est pas venu par hasard. Il a constitué le point d'orgue d'une campagne où les médias se sont effacés derrière la « France réelle » et les « vraies gens ». C'est le cas à la télévision. La première expérience du genre avait pourtant été désastreuse : c'était la discussion de Jacques Chirac avec 83 jeunes le 14 avril 2005, pendant la campagne du référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen. Le spectacle affligeant d'un président malentendant et surtout malcomprenant avait été suivi par plus de 7 millions de téléspectateurs. Cette fois-ci, les chaînes ont multiplié les émissions où les candidats étaient placés « directement » face à leurs électeurs. Dans l'exemple le plus abouti de cette logique, « J'ai une question à vous poser » sur TF1, un candidat répondait directement aux questions d'un « échantillon représentatif de la population française » en chair et en os, dûment constitué par la Sofres. Le journaliste se contentait de passer la parole.
A sa manière, la presse écrite a joué la même carte. « Le Parisien » a fait interroger les candidats par huit hommes et femmes de la rue. « Les Echos » ont organisé plusieurs rencontres entre des personnalités - chefs d'entreprise, intellectuels, syndicalistes - et un candidat, et aussi des débats en région entre figures locales et proches des principaux candidats. Les médias n'ont pas été les seuls à s'effacer. Les partis politiques sont eux aussi passés à l'arrière-plan. A gauche, c'est éclatant. Ségolène Royal a imposé sa candidature au PS en s'adressant « directement » aux militants, en passant par-dessus les oreilles des éléphants. Elle avait mis un minuscule logo du PS dans son affiche de campagne du premier tour, qui a naturellement disparu de celle du second tour. A droite, c'est plus subtil. Nicolas Sarkozy s'est emparé en 2004 de l'UMP, créée deux ans plus tôt pour soutenir la candidature de Jacques Chirac à la précédente élection présidentielle. Il en a fait une machine de guerre électorale... avant d'estomper dans le paysage ce signe de continuité politique, oublié sur ses affiches. Au nom, sans doute, de cette fameuse rencontre d'un homme et d'un peuple.
Troisième intermédiaire englouti par le débat : les intellectuels. L'expertise a disparu du champ politique. Autrefois, les grands noms s'affrontaient par unes de magazines interposées. Aujourd'hui, c'est leur disparition du débat qui fait la une des mêmes journaux. La présence d'une ancienne gloire maoïste dans un meeting de Nicolas Sarkozy ne change pas grand-chose à l'affaire. Tout au plus peut-on remarquer des prises de position collectives des économistes : vingt-sept en faveur de Ségolène Royal (appel paru dans « Les Echos » du 4 avril) et quelques autres en faveur de Nicolas Sarkozy tout récemment.
Cette « désintermédiation » du débat politique s'inscrit logiquement dans un monde où le pouvoir est beaucoup plus diffus qu'avant. C'est vrai dans la famille où le programme de télévision regardé le soir n'est plus déterminé par un diktat paternel, mais par une négociation entre parents et enfants lors du dîner. C'est vrai dans l'entreprise, où la hiérarchie est écrasée et l'autonomie encouragée. Dans la vie de la cité, l'Internet joue évidemment un rôle majeur pour « désintermédier ». Déjà très active en 2005, la blogosphère est devenue un vaste champ d'échanges. Des millions d'internautes composent leur débat à la carte. Sur le site Dailymotion.com, une vidéo anti-Sarkozy a ainsi été téléchargée... près de 2,6 millions de fois. Le « serment de Ségolène Royal » a été téléchargé plus de 1 million de fois, ainsi que les extraits volés de sa sortie sur les 35 heures pour les profs. Et le succès du site monté par Alexandre Jardin, Commentonfait.fr, prouve l'envie des Français de participer au débat.
La « démocratie participative » est en route. Au moins une victoire pour Ségolène Royal ! Cet avènement pose toutefois deux risques majeurs. Le premier, c'est l'avènement de Mme Michu, la « michucratie », pour reprendre le terme forgé par François Lenglet, directeur de la rédaction d'« Enjeux-Les Echos ». Le débat de mercredi l'a une nouvelle fois montré : sans le contrepouvoir des experts, les politiques ont le pouvoir de dire n'importe quoi, de s'abstraire d'un principe de réalité certes encombrant, mais néanmoins indispensable à l'exercice de la démocratie. Le second risque, c'est le morcellement du débat, la montée des clientélismes au détriment d'une vision de la France et du monde, l'éloignement d'une transcendance des oppositions sans laquelle le changement devient impossible. A cet égard, le débat de mercredi était inquiétant. Charles de Gaulle le savait bien : la « rencontre d'un homme et d'un peuple » ne suffit pas à définir l'avenir du pays.
JEAN-MARC VITTORI est éditorialiste aux « Echos ». jmvittori@lesechos.fr
Allez-vous vraiment faire ça ?
Ariane Mnouchkine
Nicolas Hulot: "mon indépendance constitue mon outil le plus précieux"
"En m’alignant au dernier moment sur un camp ou sur un autre, en aliénant ma liberté de jugement et mon indépendance d’action (...) je compromettrai l’universalité et la transversalité de la cause écologique que j’incarne à ma façon", écrit l'animateur dont le Pacte écologique a été signé par près de 733.000 personnes.
L’enjeu écologique "se situe politiquement au-delà du champ traditionnel de l’affrontement droite-gauche", poursuit-il, même si "à titre personnel, je ne suis pas insensible à ces différences".
Mais, note-t-il, "au-delà de leurs différences marquées" les deux candidats à l'Elysée présentent "le même objectif, intensifier la croissance des productions, des consommations et des déplacements (...), incompatible avec la mutation écologique".
"Ce n'est donc pas au dernier moment que je lâcherai la proie pour l’ombre en devenant le supplétif d’une fraction de l’opinion", prévient Nicolas Hulot qui conclut: "C’est l’après-6 mai qui m’intéresse: si je veux encourager la mobilisation durable de tous ceux qui ont individuellement rejoint notre démarche (...) mon indépendance constitue mon outil le plus précieux".
Source : http://www.metrofrance.com/fr/article/afp/2007/05/04/070504110210_yz7xwqbp/index.xml
Le mystère des regards de Nicolas
Source : http://www.liberation.fr/rebonds/251604.FR.php
Polémique autour des modifications de l’article de Wikipédia sur l’EPR.
Encore des superchocottes
Source : http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy
mercredi, mai 02, 2007
Volontaire, rassurant...
Source : http://www.dailymotion.com/video/x1tber
Malraux, ce n'est pas Doc Gynéco
La candidate a également ironisé sur les critiques formulées par Nicolas Sarkozy sur Mai 68, accusant le candidat de l'UMP d'avoir "remonté le temps".
"Il disait que tout était de la faute de mai 68. Quelle mouche l'a piqué? Car Mai 68, c'était il y a 40 ans", a-t-elle dit.
"Tout semblait calme autour du Palais omnisports de Bercy", a-t-elle poursuivi en évoquant le meeting au cours duquel Nicolas Sarkozy a souhaité dimanche voir "liquider" l'héritage de 68: "Mais à l'écouter, à l'intérieur, ce n'étaient que voitures fumantes, barricades, charges de police, délitement des valeurs, laxisme des moeurs, crise de l'autorité".
"La machine à remonter le temps avait été mise en marche. A Bercy, on était en juin 68. Moi, je ne souhaite pas que la France parvienne à ce point de blocage pour précisément susciter comme en mai 68 des révoltes, des revendications, des grèves qui ont tout bloqué".
Pour Ségolène Royal, "le Palais de Bercy, ce n'est pas la remontée des Champs Elysées, Malraux, ce n'est pas Doc Gynéco, François Mauriac, ce n'est pas Bernard Tapie, et Nicolas Sarkozy, ce n'est pas le général De Gaulle. Alors il faut garder son calme et son sang froid et réformer la France avant qu'elle ne se soulève".
"A Bercy, on a fait ovationner le mot Kärcher, on a parlé de liquider Mai 68, on dit vouloir 'reformater' la France. J'appelle tous les Français à y réfléchir en conscience, à se rassembler sur d'autres valeurs", a lancé Ségolène Royal, attaquant frontalement son rival.
"Nous savons à quoi va conduire le passage en force et la brutalité (...) La fameuse rupture annoncée est une fracture républicaine", a-t-elle dit.
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070430.OBS4937/segolene_royal__nicolas_sarkozyce_nest_pas_le_general_d.html
mardi, mai 01, 2007
A voir absolument
A voir absolument
La brillante interview d'Edwy Plenel
Je crois qu'il serai bon de faire circuler l'adresse.
Source : http://www.dailymotion.com/related/3030044/video/x1eb3z_edwy-plenel-sengage-contre-sarkozy/1
Sexe
Le titre, c'est juste pour attirer le lecteur.
Un lien de Serge.R....politiquement parlant.
Loufoque
Source : http://www.20minutes.fr/article/155058/20070501-France-Faut-il-enterrer-mai-68.php
Avant Facebook
Dans tout le pays, les portes s'ouvrent à n'importe quel citoyen, la parole se libère et devient pour quelques semaines la raison d'être des Français. Enthousiasmé ou catastrophé, dubitatif ou méditatif, chacun selon sa sensibilité participe ou observe. Des dialogues intenses se nouent dans les rues, entre inconnus, et à travers les générations.
Source Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_1968
Liquidation
Source : http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/250822.FR.php