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mardi, mai 29, 2007

Souriant, décontracté

BORMES-LES-MIMOSAS (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy est sorti samedi en fin de matinée du fort de Brégançon pour faire un footing, sous un soleil radieux et par une température supérieure à 20 degrés centigrades.
Vêtu d'un tee-shirt et d'un short bleu marine, des lunettes de soleil d'aviateur sur le nez, le président est sorti à 11H15, accompagné d'une dizaine d'hommes, sous les applaudissements d'une cinquantaine de touristes qui l'attendaient.
Souriant, décontracté, il a serré de nombreuses mains et s'est brièvement arrêté pour se laisser photographier en compagnie de touristes, sans faire de déclarations. Il est ensuite parti en petites foulées sur la route de Cabasson, suivi d'une voiture et d'une moto de sécurité...
Source AFP :

vendredi, mai 25, 2007

L’ordre

Très bien, merci

Une machine sans machination.
jeudi 24 mai 2007.Qui l’aura vu parmi vous ce film fauché, Très bien, merci, d’Emmanuelle Cuau ? Un petit conte à la Voltaire, philosophant prestement sur notre si joli monde sécuritaire. Dans ce si joli monde, où il est interdit de fumer en sortant du métro, dans notre monde, donc, il suffit de peu : trois bouffées au pied de l’escalier, pour se retrouver verbalisé insulté et pas tellement plus pour être emmené au poste inculpé interné psychiatrisé psychotropé licencié déclassé looserisé.
C’est ce joli monde-là, le nôtre donc, que la cinéaste nous montre en plans simples, souvent drôles, et peu bavards : ce monde qui pousse à la faute à force de voir la faute partout, qui fabrique de la fraude et du délit par sa hantise même de la fraude et du délit. Forces de l’ordre, de tous les ordres, celui de la voie publique ou de la santé publique, qui pour nous protéger nous aliènent.
C’est amusant, la foudre de l’Ordre, ça tombe justement sur un qui l’aime, l’ordre : un qui revient sur ses pas pour vérifier le bureau avant de fermer, pour être sûr que tout est en ordre. Un qui, quand il voit les forces de l’Ordre procéder à un contrôle d’identité, dans la rue, ne passe pas son chemin : il reste, il regarde. Pour voir. Pour être sûr que tout est en ordre (juste ?). Il reste, il regarde. Pour voir. Et il voit : qu’il ne faut pas rester, qu’il ne faut pas regarder. Sinon c’est direct au poste. Donc pour lui c’est direct au poste, et la suite (voir plus haut) c’est-à-dire la chute. Au sortir, pour s’en sortir, il renoncera à son ordre juste : il décidera de mentir, de tricher, d’escroquer, masquant les traces du désordre dans sa vie. Et fraudeur, il gagnera ; spectacle de l’Ordre, triomphe du désordre.
Ce joli monde est très inquiétant, parce qu’il est sans méchant.
Pas d’ennemi à haïr, pas de diable à honnir, pas de grand complot qui voudrait nous assujettir. C’est le réel. Chacun n’y fait que son travail, n’applique que le règlement, petit rouage d’une grande machine qui n’est que la somme de nos désirs individuels. Un labyrinthe dont personne en particulier n’a dessiné le plan, un château kafkaïen que nous avons bâti tous ensemble, peu à peu, et plus ou moins à notre insu. C’est la grande machine du réel, dont le pire, sans doute, est qu’elle n’est même pas une machination.
Allégorie non seulement du monde sécuritaire, mais bien sûr aussi du monde capitaliste : dans ce monde fait pour flatter nos désirs individuels, désir d’être protégé et bien portant, désir de consommer librement, dans ce monde qui semble tourner de lui-même, alimenté par le confort que nous y trouvons vaguement, il y a, toujours, des vies broyées. Là, tout à coup, un individu anéanti par la force de la machine. Ici encore, un autre. Et tant d’autres encore, qui n’en connaît pas dans son entourage... Mais à qui s’en prendre ? Contre qui se tourner ? Il n’y a pas de grand méchant loup. Ce système, nous le savons, est régi par les lois et des règlements collectivement élaborés, démocratiquement conçus, et toujours pour notre bien, ou en son nom.
Il y a certes des dominants et des dominés, mais les dominants ne sont pas les auteurs du système : ils n’ont su que s’assurer des places qui ne soient pas trop mauvaises. Ils ne sont coupables que d’en assurer la perpétuation, mais les dominés le sont tout autant, coupables de sa perpétuation. Tous coupables, donc tous innocents, on sent bien que la grande question politique ne saurait être : à qui la faute ? Insupportable réflexe si souvent exprimé dans ce blog, parfois dans des excès comiques : tout va mal ? Pour les uns : la faute à Sarko, la faute aux patrons. Pour les autres : la faute aux voyous, aux branleurs, ou aux fonctionnaires, ou à moi. Alors que personne n’est dupe. Tout le monde sent bien que le mal est plus profond, plus global, plus insidieux - en chacun de nous, le sens de la pente, le goût des plaisirs les plus immédiats, le confort des illusions, et toujours : la jouissance d’être conquis plutôt que d’être libre.
L’effort qu’il faut pour s’arracher à la gangue de ce réel-là, et de nos propres inclinations à l’entériner.
La vigilance qu’il faut pour se souvenir des vies brisées, au milieu des hourras de dominants criant que tout va mieux.
Le courage qu’il faut pour faire face, et regarder lucidement la vie broyée d’à côté, mon frère ou mon voisin, là, juste à côté : à lui, le système à coupé la tête. Il est en train de devenir fou, il n’est pas fait pour cette machine et cette machine le broie peu à peu.
Mais donc, que faire, puisqu’il n’y a pas de grand méchant loup, pas de machination ? Je ne sais toujours pas. Je sens juste que je suis, comme nous tous, un peu machiniste ; que j’ai besoin de comprendre de mieux en mieux comment la machine fonctionne, pour pouvoir la manoeuvrer un peu plus librement. Et que ce que je lis chaque jour ici, sous vos claviers contributifs, m’y aide peu à peu. Là, moi, avec ce texte bizarre, je ne sais pas si je vous aurai aidés beaucoup - mais de toutes façons, au fond c’était juste pour vous dire : allez voir le film d’Emmanuelle Cuau : Très bien, merci.
Judith Bernard

Je rêve que je bosse

Laissez-moi dormir, je rêve que je bosse

Bosser, c'est fastoche. Sans charres, c'est juste une question d'habitude, suffit de prendre le pli, de se lever tôt et de décambuter au petit matin sans réveiller la nichée, pour se téléporter, au radar, jusqu'au chagrin.
Une fois rendu, le caractère immuable des gestes à accomplir permet d'émerger en douceur. Les deux moments difficiles sont la pause café et le repas entre collègues. Instants dangereux, s'il en est, car même compétent et consciencieux, c'est là que l'hérétique se trahit. Il s'agit d'être un animal social, convivial, participer aux conversations viriles de tires d'occase, de pastaga pas cher à Andorre et d'Albanaises pas farouches à Figueras. Pas hurler, rire au bon moment, sinon gare, on est vite retapissé tafiole, sale con individualiste, vilain prétentieux.
L'important n'est pas tant de bosser correctement, que de faire semblant de s'intéresser au fonctionnement du machin, avoir l'esprit d"équipe, d'entreprise. Ne surtout jamais laisser entendre qu'on pourrait ne considérer le travail que comme un moyen de gagner sa croûte, comme une simple parenthèse, pas toujours agréable, d'une vraie vie qui se déroulerait ailleurs. Ce serait aussi incongru, malpoli, que de ne voir dans la voiture qu'un moyen de transport. On peut râler, dégrainer le petit chef si méchant, railler son incompétence, mais le travail doit demeurer synonyme d'accomplissement, une fin en soi, sous peine de mise au ban.
Quand les minutes défilent vraiment trop lentement, on imagine tous les trucs super intelligents qu'on ferait si on était libre, toutes les activités vraiment épanouissantes auxquelles on s'adonnerait si on était maître de son temps. On se promet de commencer dès le prochain week-end, mais en général, l'intendance bouffe tout.
Le soir on rentre crevé, mais avec le sentiment du devoir accompli. Selon l'état de fatigue, soit on s'écroule directement, soit on utilise le peu de temps dont on dispose pour lire trois lignes, jouer trois notes ou trois minutes avec les gosses. Dans tous les cas, pas trop le temps de gamberger.
Non ,franchement le salariat, c'est juste un coup à prendre, pas de quoi se poignarder l'oignon avec une saucisse plate !
Chercher du boulot, en revanche, c'est vraiment la tasse !
Ferrer l'employeur éventuel, c'est tout un art. L'ANPE organise moult stages qui permettent à de gros malins de se la faire crème en nous expliquant comment s'y prendre. Ils n'y croient pas une seconde, nous non plus. Nous, les recalés on attend que ça passe, tétanisés de honte et d'ennui, quant à eux, ils débitent leurs fariboles en essayant d'adopter le ton juste, sans surjouer la conviction. On a parfois, trop rarement, droit à de beaux numéros d'acteur. Curieuse communion dans l'hypocrisie et le mensonge, en ces lieux si laids .
Quand, tout seul comme un grand, on a enfin levé l'oiseau rare, reste l'ultime combat, l'entretien d'embauche !
Nippé le mieux possible, tout moite dans ma liquette, je souris gentiment au grand médium des ressources humaines, mais c'est à ce moment-là, malgré mes bonnes résolutions, que je perds tous mes moyens. Pas foutu de baratiner, d'expliquer que les trous dans le CV, c'est parce que je suis parti quelques années organiser des courses de kangourous en Australie. Mes motivations ? Euh...Gagner des sous ? Ce que je pourrais apporter à l'entreprise ? Chais pas, moi, mon sérieux ? Ma ponctualité ? Ma bonne volonté ? Désastreux...
Quand au contraire je tiens la forme, que le taf m'intéresse vraiment, j'en fais trop, j'oublie qu'il ne faut pas répondre d'une façon trop pointue, mais plutôt savoir faire comprendre avec humilité à son interlocuteur qu'on est espanté par la finesse de ses questions. Savoir montrer ses aptitudes à la servilité plutôt que sa personnalité, savoir flatter, ménager les suceptibilités, deux coqs dans une basse-cour, c'est pas possible...
Il y a quelques jours, j'ai fait trente bornes pour aller voir Volem rien foutre al païs le film de Pierre Carles. J'ai vraiment été impressionné, mais quel boulot, l'indépendance énergétique, l'auto-construction, l'auto-suffisance alimentaire, le «chiotte séchisme», l'autonomie, le refus du salariat !
Trop dur, tout ça. Je crois que je vais plutôt essayer de me dégotter un bon vieux «contrat d'avenir»…

Chroniques de Thierry Pelletier

Jogging

La République en petites foulées

Le sport c’est bien connu transcende les clivages
samedi 19 mai 2007.La République transpire, la République sautille, la République s’étire. En petites foulées, depuis quelques jours, la République jogge.
Pendant sa retraite, le Président a joggé. Lors des tractations à La Lanterne pour préparer la composition du Gouvernement il a encore joggé. Après l’annonce de la formation du gouvernement, avec le premier ministre, dans les allées du Bois de Boulogne, il joggait toujours.
Le jogging gouvernemental fait même des émules. Eric Besson hier, interrogé dans les allées du Luxembourg, était lui-même en short et accordait à la télévision une interview joggeuse, expliquant sa joie, son honneur, etc.
Comment attrape-t-on les images qui joggent ? Est-on prévenu de l’itinéraire par les communicants ? Suffit-il de se poster sur les parcours de santé et d’attendre le convoi ? Christophe Barbier, Jean-Michel Apathie et Alain Duhamel vont-il devoir s’y mettre si désormais il faut jogger pour comprendre la politique ?
S’afficher joggant d’accord, mais pour dire quoi ? Qu’on reste jeune ? Qu’il faut rester en forme ? Qu’on sait se détendre ? Qu’on est normal ? Qu’on a un corps ? Qu’on inspire et qu’on respire ? Et si on jogge à deux, Président et Premier Ministre, ça veut dire quoi ? Qu’on s’entend bien ? Qu’on court au même rythme ? Qu’on soutient la cadence ?
Et si l’image d’une République joggante devenait comme en radio le jingle de ce quinquennat ? Ca pourrait donner ça. « Après avoir reçu Nelson Mandela, le Président de la République est allé jogger au Champs de Mars ». « A l’issue d’une nuit de négociation avec les partenaires sociaux, le chef de l’état et Jean-Louis Borloo se sont accordéé un jogging sur les berges de la Seine ». « Alain Juppé et le chef de l’Etat ont prolongé leur discussion le temps d’un jogging amical sur la plage d’Arcachon où la famille Sarkozy aime à se retirer en été ».
Personnellement j’attends que les femmes du gouvernement s’y mettent. Le fier soulèvement des poitrines, la détermination des regards tournés vers l’horizon indépassable des objectifs présidentiels ! Aaah, Valérie Pécresse en Nike et en sueur. Le pied.
Le jogging comme ponctuation symbolique de l’action présidentielle, c’est assez tentant. Ca pourrait devenir entraînant, même. Imaginez que les Françaises et les Français se mettent à emboîter le pas du Président ? Un, puis deux, puis trois, puis cent, puis des milliers de joggers socialistes, communistes, verts, trotskistes, centristes, apparentés, anarchistes ou sans étiquette qui règleraient leur foulée dans la sienne, tous unis derrière l’allonge présidentielle.
Avec un coq aussi sportif, le jogging deviendrait alors un sport national
David Abiker

jeudi, mai 17, 2007

Là-bas si j'y suis

En ce moment... l'émission modeste et vraiment géniale "Là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet sur France Inter ou sur le web @ : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/archives.php

Une série exceptionnelle d’entretiens avec Noam Chomsky.
Ainsi que Michael Albert, Jean Bricmont, Normand Baillargeon, Andrew Bacevich, Max Wallace...
Du lundi 14 mai au vendredi 18 mai 2007

Les archives de l'émission @ : http://www.la-bas.org/
A écouter sans modération.
Et un livre : Petit cours d'auto-défense intellectuelle de Normand Baillargeon.

samedi, mai 12, 2007

La vision d’une cigarette allumée bientôt considérée aux Etats-Unis comme une scène de torture violente ou de sexe explicite?

Extrait : Dans sa motivation de la classification d’une œuvre, la MPAA parlera de «tabagisme persuasif» ou encore de «tabagisme glamour», selon les circonstances dans lesquels les cigarettes sont mises en scène. Elle prendra néanmoins en compte les besoins artistiques de faire fumer les acteurs dans le film, notamment s’il s’agit de films historiques. Joan Graves, responsable de la classification des films, explique ainsi qu’un film comme «Good Night and Good Luck» de George Clooney «porterait sans doute la notification «tabagisme persuasif», mais resterait ouvert à tous les publics en raison du contexte historique des années 50».

Source : http://www.20minutes.fr/article/157426/20070511-Culture-Une-scene-bientot-censuree.php

La pipe aussi dangereuse que le cigare

Extrait : Une étude épidémiologique vient de révéler que les personnes qui ont eu des rapports sexuels oraux avec plus de cinq partenaires ont cinq fois plus de chance de développer un cancer de la gorge.

Bientôt un article sur la dangerosité des fraises tagada en pack de douze ?

Source : http://www.20minutes.fr/article/157458/20070511-Sciences-La-pipe-aussi-dangereuse-que-le-cigare.php

vendredi, mai 11, 2007

Austin

Déclaration patrimoniale de Mr Nicolas Sarkozy proclamé Président de la République :
Austin mini (année 2006)
Source : http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/patrimoine_sarkozy.pdf

Et sur Mac aussi ?

Chers amis,

Il y a un mois, j'ai changé ma version Chirac 2.0 par la version
Sarkozy 1.0 et j'ai noté que le programme
a lancé une application inattendue appelée
maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement
réduit les performances de mon processeur. Dans la notice, cette
application n'était pourtant pas mentionnée.
De plus, Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et
se lance automatiquement lors du lancement de n'importe
quelle application, parasitant l'execution de celles-ci. Des
applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble
3.2
ne fonctionnent plus.

De plus, des programmes occultes (virus?) nommés Folie Furieuse
11.5, démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps
en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se
comporte de façon totalement inattendue.
Je n'arrive pas à désinstaller ce programme ce qui est très
embêtant, surtout quand j'essaye d'exécuter l'application
joie_de_vivre 8.2. Par exemple, la commande : /service_public.exe
ne fonctionne plus.
D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m'ont fait part de l'existence
d'applications telles que t'as_tes_papiers 6.0 et
allez_zou_charter_bamako version 3.4 liée à l'utilisation de
Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.

J'envisage de revenir à la version Chirac 2.0 que j'avais avant,
maiscela à l'air très compliqué. Que faire ?

Un utilisateur démoralisé.

Réponse:

Cher Monsieur,

Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy
1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de
conception de base.Beaucoup d'utilisateurs passent de leur version
Chirac2.0 à Sarkozy1.0 en pensant que Sarkozy 1.0
n'est qu'un programme d'utilitaires et de divertissement.
Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s'agit d'un
SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos
applications.Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est
impossible.

Deux options s'offrent à vous :
- Vous décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans
normalement, avant de changer pour un système d'exploitation plus
satisfaisant et performant.Pour ce qui concerne les programmes
Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5,
ce sont des programmes d'ancienne génération utilisés sous NB ou
Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des problèmes de
compatibilité.

Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables
devraient permettre de résoudre le problème.
Evitez d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous
Sarkozy1.0, vous risquez de lancer des applications
néfastes comme
C:/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou
C:/prison_ferme.exe.
Il vous faudra de plus lancer manuellement la commande
C:/allô-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exepour
rendre
le système stable.

ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de
l'utilisation de votre outil vont être nombreuses.
- L'autre solution est une restauration du système.Il vous faudra
assez simplement télécharger le patch Je_Vote_Royal-aux-
legislatives 1.1 pour récupérer l'ensemble des fonctionnalités de
votre ordinateur et en augmenter les performances.

Cordialement,

le SAV informatique.

Droit aux vacances

Extraits :
"Depuis quelques années, les hommes politiques, et a fortiori les présidents de la République, font de leur mieux pour que leurs vacances ne provoquent surtout pas de remous. Ils multiplient les efforts pour ne pas donner l'impression qu'ils « se la coulent douce » ou vivent sur les deniers de l'État pendant que les citoyens travaillent".

"En août dernier, la famille Blair avait passé ses vacances à la Barbade, dans la maison du chanteur Cliff Richard. C'était leur troisième séjour sur place. Et la presse s'était cette fois enflammée après que le chef du gouvernement eut décidé de rester sur place malgré la découverte d'un complot terroriste présumé contre des avions en Grande-Bretagne.

Enfin, en décembre 2004, et quelques mois après avoir été reçu pendant deux jours par l'ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi dans sa villa de Sardaigne, le silence de Tony Blair pendant trois jours après les tsunamis meurtriers en Asie du Sud, et alors qu'il se trouvait en vacances à Charme El-Cheikh en Égypte, avait suscité l'indignation. Downing Street avait dû calmer la tempête en affirmant qu'il payait de sa poche".

Source : http://www.lefigaro.fr/reportage/20070511.FIG000000061_les_vacances_de_m_le_president.html

On s'en fout qu'ils partent en congés mais 3 jours pour revenir d'Egypte faut avouer que ça fait pas sérieux à notre époque.

Respect

Ségolène Royal a indiqué vendredi à l'AFP qu'elle n'a «pas l'intention de se représenter à la députation».
Elle respecte ainsi le principe de non cumul des mandats qu'elle a défendu.
«Je n'ai pas l'intention de me représenter», a déclaré la députée des Deux Sèvres. «Bien que la loi l'autorise, l'avenir est au non-cumul des mandats, et je m'applique à moi-même le non-cumul dont j'avais défendu le principe lors de la campagne présidentielle».

Source : http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/253151.FR.php

Juré craché (croisé ne compte pas) ?

jeudi, mai 10, 2007

C'est lui qui le dit

On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispendieuses faveurs d'un magnat des affaires. Contrairement à ce qu'il avait annoncé sur un ton grave, Nicolas Sarkozy ne s'est pas retiré du monde pour habiter la fonction présidentielle : entre le Fouquet's, Falcon et palace flottant, il a oublié qu'il venait d'être élu président de la République. Il avait peut-être ses raisons que la raison ignore. Espérons cependant qu'il s'en souviendra, une fois de retour sur le plancher des vaches, et qu'il saura, comme il l'avait promis dans des discours de très haute tenue, incarner la France. Pendant trois jours, il nous a fait honte.

Alain Finkielkraut
philosophe "décomplexé".

Chèvre émissaire

Eh bien oui.Au risque de surprendre, je pense que Ségolène Royal a fait une bonne campagne.
Elle a perdu, c’est entendu.
Et perdu plus lourdement que ne le donnaient à penser, ces derniers mois, les prévisions.
Mais elle a perdu pour des raisons que l’on commence à bien cerner et dont je prétends, moi, qu’elles sont à son honneur.
Elle a été diabolisée, d’abord. On a beaucoup parlé - et on avait raison - de la tentative de diabolisation dont fut victime son adversaire. Mais autrement plus insidieuse, donc plus ruineuse, fut la diabolisation qui l’a poursuivie, elle, depuis ses premiers pas. Incompétente quand elle la fermait ; agressive quand elle l’ouvrait... N’ayant rien à dire quand elle prenait le temps d’écouter ses électeurs ; scandaleuse quand elle rompait le silence (les 35 heures) ou brisait les orthodoxies (ses prises de position, si courageuses, sur le nucléaire iranien ou le Darfour)... Bécassine, enfin, avant son débat avec Sarkozy ; Cruella après et, surtout, pendant - quand elle a commis le crime de lèse-future majesté de l’interrompre, interpeller, ne rien laisser passer, le mettre dans les cordes... Ce n’est plus une femme, gronda la rumeur, c’est une sorcière. Ce n’était plus la douce, la maternelle Ségolène, c’était un bretteur, une tueuse - voyez ces yeux minces où passent des épées de feu ; entendez cette voix de mauvaise sirène, une octave trop haut, si dure... Ah, l’increvable misogynie des Français et souvent, malheureusement, des Françaises ! J’ai aimé, moi, cette dernière image dans ce dernier débat. J’ai aimé la stature qu’elle a prise à cet instant - et la belle droiture qui émanait de son regard et de son port. Elle honorait la gauche, cette droiture. Et elle honorait la France.
Elle a livré bataille, deuxièmement, à un moment d’inflexion, mais encore, hélas, de suspens, où il devenait clair que la vieille stratégie d’union des gauches n’avait plus de chance de l’emporter, mais où la nouvelle stratégie d’alliance avec le centre restait trop insolite, inédite, bref, révolutionnaire , pour passer le cap des hypothèses et retourner, réellement, les esprits. Mme Royal a dit les mots qu’il fallait dire. Elle a fait les gestes qu’il fallait faire. Peut-être, d’ailleurs, le grand débat de la campagne, celui qui restera, celui qui fit bouger les lignes en même temps que, au passage, les liturgies cathodiques, fut-il ce débat avec Bayrou dont elle a pris l’initiative et qui ouvrait, on le verra maintenant très vite, un vrai nouveau chapitre de l’histoire politique française. Mais voilà... Il était trop tôt... On a dit, ici ou là, qu’il était trop tard, que c’est avant qu’il fallait le dire, avant qu’il fallait le faire, etc. Non, voyons. Le contraire. Il était trop tôt dans le siècle. Trop tôt dans l’histoire du pays. Sauf que c’est elle, Mme Royal, qui, trop tôt ou trop tard, l’aura fait. Sauf que, ce big bang rêvé par les uns, annoncé par les autres, c’est elle, et personne d’autre, qui l’aura osé et déclenché. Pour cela, elle restera. Pour cela, même si elle a perdu, elle a gagné.
Et puis il faut bien reconnaître, enfin, que Nicolas Sarkozy a été bon. Vraiment bon. Je veux dire par là qu’il a su surfer, avec un mélange de talent et de cynisme non moins remarquables l’un que l’autre, sur une vague de fond dont il semble que tout le monde ait, à part lui, sous-estimé la terrible puissance. Qui, parmi les commentateurs, avait prévu que l’éloge d’une France qui n’a jamais commis - sic - de crime contre l’humanité puisse faire recette à ce point, douze ans après les paroles de Jacques Chirac reconnaissant, au Vél’ d’Hiv, notre participation au crime nazi ? Qui imaginait de tels hurlements de joie et, au fond, de soulagement chaque fois que fut dit et redit, de meeting en meeting, que la France ex-coloniale n’était coupable de rien, qu’elle n’était en dette vis-à-vis de personne et qu’elle devait être fière, au contraire, de son oeuvre civilisatrice ? Qui, encore, pouvait deviner que le traumatisme de Mai 68 fût resté si vif dans les esprits que l’appel répété à « liquider » - quel mot ! - l’héritage du « parti des voyous et des casseurs » puisse faire jaillir, lui aussi, de tels geysers de fiel, de joie triste et de ressentiment ? Mme Royal a résisté à ce discours. Fidèle à la ligne tenue, sur ces sujets, peu ou prou, par nos deux derniers présidents, elle a tenté d’endiguer ce flot de haine et de rancune. Et, de cela aussi, je lui sais gré.
Je ne parle pas - car seul le mauvais esprit gaulois en a douté - du sang-froid dont elle a fait montre, d’un bout à l’autre de l’aventure.
Je n’insiste pas - encore que le fait fût unique dans notre histoire électorale - sur la double bataille qu’il lui a fallu mener : l’une, publique, contre son adversaire ; l’autre, secrète, contre les siens.
Et je n’évoque que pour mémoire, enfin, le ton et, comme dit un poète qu’elle affectionne, le « frisson nouveau » qu’elle a fait passer dans cette vieille musique socialiste qui n’en finissait pas de mourir et qui n’attendait, peut-être, que ce salutaire coup de grâce.
Tout cela, elle l’a fait. Et il faut espérer que s’en souviennent ceux qui, à partir de ce lundi matin, vont être tentés de se livrer au petit jeu de la chasse à la sorcière ou de la production de la chèvre émissaire.
Ségolène Royal est loin d’avoir dit son dernier mot - et c’est tant mieux
09/05/2007 - Bernard-Henri Lévy - © Le Point

mardi, mai 08, 2007

Crimes de gosses

Des voleurs de joujoux évitent de peu le fichage ADN
La menace de prélèvement d'ADN proférée, la semaine dernière, contre deux petits voleurs du Nord qui avaient piqué des jouets dans un supermarché, alimente la polémique sur le fichage génétique des mineurs, dénoncé notamment par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Syndicat de la magistrature (SM). C'est le père qui a rendu publique l'intention des gendarmes de prendre les empreintes digitales et génétiques de ses fils de 8 et 11 ans pour ce larcin. L'homme a en effet découvert, atterré, que la dernière loi sur l'extension du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) permet d'y intégrer les ADN d'enfants.
Les deux frères ont fauché deux Tamagoschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord. Les vigiles les ont repérés sur les caméras de surveillance et les ont appréhendés quand leur mère passait à la caisse. Leur père, Vincent, a indiqué au Parisien que son épouse a «tout de suite payé les jouets volés, environ 50 euros. On les a mis à la poubelle. On a sermonné nos enfants, on les a privés de jeux vidéo, de cadeaux d'anniversaire. On leur a demandé de nous rembourser progressivement sur leur argent de poche et d'effectuer quelques travaux d'intérêt général dans la maison». Ils ont reçu la visite des gendarmes qui venaient leur apporter une convocation. Et le père en était «ravi», croyant qu'ils allaient «faire prendre conscience» à ses fils «qu'il ne fallait pas recommencer». Mais les propos des deux officiers de police judiciaire ont dépassé à ses yeux toute mesure : «Ils ont expliqué à mon fils aîné qu'il serait photographié, qu'on lui prendrait ses empreintes digitales et aussi ses empreintes génétiques, ajoutant même que mon fils ne pourrait pas forcément exercer le métier qu'il veut faire plus tard car il serait fiché !»
Persuadé que le Fnaeg était réservé aux seuls délinquants sexuels, le père a d'abord cru à du bluff, avant de réaliser que les gendarmes avaient le droit de mettre à exécution cette menace.
«Pas du bétail». Révolté, il a annoncé qu'il refuserait tout prélèvement génétique sur ses enfants, même si la loi punit ce refus d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende : «C'est une connerie de gamins ! Je ne suis pas d'accord pour qu'ils le paient au prix fort, a-t-il tonné dans le Parisien , ce n'est pas du bétail que l'on doit marquer au fer.» Lors de l'audition le 5 mai des deux gamins, les enquêteurs et le substitut du procureur ont finalement fait machine arrière, n'ont demandé ni relevé d'empreintes digitales, ni effectué de prélèvement génétique, et ont bouclé l'affaire par «un rappel à la loi». «Il y a une part de maladresse des deux gendarmes qui n'ont pas voulu les ficher mais leur faire peur», dit-on à la gendarmerie, «même si la loi l'autorise.»
Lancé en 1998 après l'arrestation du tueur en série Guy Georges, le Fnaeg a d'abord été conçu pour pister les pédophiles, délinquants et criminels sexuels. En 2001, le ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant l'a fait élargir aux autres crimes, de sang, de terrorisme, d'actes de torture et de barbarie, et d'attaques à main armée.
Arrachages d'OGM. Puis le 19 mars 2003, la loi de sécurité intérieure de Nicolas Sarkozy a encore étendu le champ d'application du Fnaeg à quasi tous les délits, même aux vols à l'étalage, dégradations d'abribus ou arrachages d'OGM. Seuls désormais échappent au fichage génétique les usagers de stupéfiants, les personnes punies de simples contraventions et les auteurs d'abus de biens sociaux.
Si le Fnaeg, qui contient aujourd'hui quelque 400 000 profils génétiques, permet de résoudre des crimes anciens et d'innocenter des suspects, son extension massive «à de petites infractions et sans distinction d'âge» inquiète Ollivier Joulin, vice-président du tribunal de grande instance de Bordeaux et membre du Syndicat de la magistrature : «Un enfant fiché pour une bêtise risque de le traîner pendant quarante ans, soit la durée autorisée pour la conservation des ADN. Il risque aussi de ne pas pouvoir accéder à la fonction publique ou à certains autres métiers.» Intervenu plusieurs fois de «façon préventive» pour que des mineurs punis par des sanctions éducatives (et non par une peine) ne soient pas enregistrés dans le Fnaeg, Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme, redoute qu'un jour des très jeunes enfants le soient : «L'idée de marquer génétiquement un gosse qui n'a pas dix ans pour un vol dans un magasin et d'en garder la trace indélébile dans un tel fichier est injustifiée, disproportionnée, scandaleuse. Damner à vie un enfant qui a fait une ânerie ou repérer les petits turbulents dès la crèche, c'est une politique qui consiste à enfermer les gens dans la délinquance.»

Safari

Michael Cooper, Australien d'une vingtaine d'années avait fait dans les années 80, un voyage au Kenya à la fin de ses études.
Lors d'un safari, alors qu'il s'était éloigné de son groupe au moment d'un arrêt, il se trouva face à face avec un éléphanteau qui semblait blessé à sa patte avant gauche qu'il maintenait levée.
Cooper réalisait que l'animal pourrait le charger, mais comme il ne semblait pas agressif, il s'en est approché prudemment et il a pu constater qu'en effet, l'éléphanteau avait une énorme écharde plantée à la base de sa patte.
Très calmement, Cooper a posé un genou à terre et à l'aide de son couteau, a retiré l'écharde de la patte.

Dès que l'animal a été soigné, il a pu reposer sa patte au sol, il a longuement regardé Cooper, puis il a barri bruyamment et s'en est allé.
Jamais, Cooper ne s'est senti menacé par l'éléphanteau et il a conservé toute sa vie le souvenir magique de ce moment rare.

Presque 20 ans plus tard, Cooper s'est rendu avec son fils âgé de 11 ans, à un zoo de la banlieue de Sidney.
Lorsqu'ils sont passés tous les deux devant l'enclos des éléphants, l'un des éléphants s'est brusquement mis à taper le sol avec sa patte avant gauche.
Cooper s'est mis à douter, pouvait-il s'agir du même éléphant que celui qu'il avait soigné 20 ans auparavant ?
Il s'approcha un peu plus de l'enclos, et l'animal continuait de frapper le sol de plus belle.

Alors, Cooper enjamba le mur d'enceinte et se dirigea vers l'éléphant.
Ce dernier le souleva en l'attrapant par la taille avec sa trompe, ensuite il le fracassa contre le mur.
Ce ne devait pas être le même éléphant...


.... Il est con ce Cooper.

dimanche, mai 06, 2007

Faut pas se gèner

A 8 et 11 ans, ils sont menacés de fichage génétique pour vol de jouets


Leur père est choqué. Deux frères de 8 et 11 ans pourraient se voir prélever leur ADN, par la gendarmerie, pour avoir volé deux tamagotschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord, raconte Le Parisien, samedi 5 mai 2007. Les échantillons seraient conservés dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).
Des gendarmes se sont rendus cette semaine au domicile familial. "Ils venaient nous apporter une convocation pour vol dans la mesure où le magasin a porté plainte, explique le père au Parisien. Ils ont expliqué à mon fils aîné qu'il serait photographié, qu'on lui prendrait ses empreintes digitales et aussi ses empreintes génétiques, ajoutant même que mon fils ne pourra pas forcément faire le métier qu'il veut plus tard car il sera fiché !"
Comme beaucoup de Français, le père pensait que le fichage génétique était réservé aux délinquant sexuels, et aux adultes. Pour surprenant que cela puisse paraître, il n'en n'est rien, précise Le Parisien. La loi ne prévoit ainsi pas d'âge minimum, rappelle le quotidien.
Depuis la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure de 2003, une centaine de délits obligent à se soumettre au prélèvement génétique. Limitée, à l'origine, aux infractions sexuelles, la législation concerne aujourd'hui les meurtres et les cambriolages, les vols simples, les tags ou les dégradations. Il concerne désormais les personnes condamnées mais aussi les simples suspects.
Depuis l'entrée en vigueur de ces dispositions, le Fnaeg explose. De 2003 à 2006, le nombre de profils enregistrés est passé de 2 807 à plus de 330 000. Bien que ce système ait permis d'élucider plus de 5 000 affaires, ceux qui s'opposent aux prélèvements dénoncent l'instauration d'un "répertoire de masse". Les refus de prélèvements génétiques pour des petits délits se multiplient, entraînant des procès.
Le père des auteurs du larcin s'opposera au fichage génétique de ses enfants, le cas échéant, malgré les lourdes sanctions prévues pour les contrevenants : jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
"Ce n'est pas du bétail que l'on doit marquer au fer, plaide-t-il dans Le Parisien. Les parents des deux chapardeurs les ont punis et sermonnés et se réjouissaient initialement du passage des gendarmes et de ses vertus pédagogiques.
"Cette situation met en lumière les dérives possibles de l'utilisation abusive du fichage génétique", réagit Josiane Bigot, magistrat et président du Réseau pour l'accès au(x) droit(s) des enfants et des jeunes, dans Le Parisien.
Le père et les deux fils étaient convoqués samedi après-midi à la gendarmerie pour "audition des enfants"
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-906026@51-906027,0.html
Dimanche 6 mai 2007.
Bon, après ce texte plein d'optimisme j'en ai fini de ma mission blogueste. J'ai fais ce que je devais faire, maintenant je vais au bureau pour voter. Après je retourne au jardin pour décompresser...

El Luna

samedi, mai 05, 2007

A vos basquettes

Merci Djamel Bedouze pour ton engagement courageux et ta bonne humeur...
Source : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy/video/x1mwjv_jamel-debbouze-contre-sarkozy

Immonde

Peut-être vous êtes vous interrogé sur l'excroissance faciale de Michel Polac ?
Moi oui, en espérant que ce ne soit qu'un mal bénin.
Je viens juste de découvrir cette vidéo du Doc Gyneco disant à Polac "vous êtes en phase terminale".

Source : http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy/video/x14z18_sarkozy-doit-changer-de-docteur-gyn

Une étude étonnante

2007: La presse a fait mieux que les sondeurs

Qu’on l’interprète d’une manière ou d’une autre, cette étude met en évidence de façon éclatante les jeux complexes d’interaction entre les médias, les sondages et l’opinion, qui ont sans doute été plus intenses dans cette élection que dans tout autre jusqu’ici.

Source : http://aixtal.blogspot.com/2007/04/2007-la-presse-fait-mieux-que-les.html

Une étude étonnante sur le site de Jean VÉRONIS, Professeur de linguistique et d'informatique

La Chèvre de monsieur Seguin

A M. Pierre Gringoire, poète lyrique à Paris.
Tu seras bien toujours le même, mon pauvre Gringoire !
Comment ! on t'offre une place de chroniqueur dans un bon journal de Paris, et tu as l'aplomb de refuser... Mais regarde-toi, malheureux garçon ! Regarde ce pourpoint troué, ces chausses en déroute, cette face maigre qui crie la faim. Voilà pourtant où t'a conduit la passion des belles rimes ! Voilà ce que t'ont valu dix ans de loyaux services dans les pages du sire Apollo... Est-ce que tu n'as pas honte, à la fin ?
Fais-toi donc chroniqueur, imbécile ! fais-toi chroniqueur ! Tu gagneras de beaux écus à la rose, tu auras ton couvert chez Brébant, et tu pourras te montrer les jours de première avec une plume neuve à ta barrette...
Non ? Tu ne veux pas ? ... Tu prétends rester libre à ta guise jusqu'au bout... Eh bien, écoute un peu l'histoire de la chèvre de M. Seguin. Tu verras ce que l'on gagne à vouloir vivre libre.
M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.
Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. Il disait :
— C'est fini ; les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une.
Cependant il ne se découragea pas, et, après avoir perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ; seulement, cette fois, il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu'elle s'habituât mieux à demeurer chez lui.
Ah ! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin ! qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! C'était presque aussi charmant que le cabri d'Esméralda, tu te rappelles, Gringoire ? — et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre...
M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est là qu'il mit sa nouvelle pensionnaire. Il l'attacha à un pieu, au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que M. Seguin était ravi.
— Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s'ennuiera pas chez moi !
M. Seguin se trompait, sa chèvre s'ennuya.
Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
— Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou ! ... C'est bon pour l'âne ou pour le boeuf de brouter dans un clos ! ... Les chèvres, il leur faut du large.
A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. L'ennui lui vint. Elle maigrit, son lait se fit rare. C'était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe, la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte, en faisant Mê ! ... tristement.
M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'était... Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
— Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.
— Ah ! mon Dieu ! ... Elle aussi ! cria M. Seguin stupéfait, et du coup il laissa tomber son écuelle ; puis, s'asseyant dans l'herbe à côté de sa chèvre :
— Comment Blanquette, tu veux me quitter !
Et Blanquette répondit :
— Oui, monsieur Seguin.
— Est-ce que l'herbe te manque ici ?
— Oh ! non ! monsieur Seguin.
— Tu es peut-être attachée de trop court ; veux-tu que j'allonge la corde !
— Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin.
— Alors, qu'est-ce qu'il te faut ! qu'est-ce que tu veux ?
— Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.
— Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il y a le loup dans la montagne... Que feras-tu quand il viendra ? ...
— Je lui donnerai des coups de corne, monsieur Seguin.
— Le loup se moque bien de tes cornes. Il m'a mangé des biques autrement encornées que toi... Tu sais bien, la pauvre vieille Renaude qui était ici l'an dernier ? une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. Elle s'est battue avec le loup toute la nuit... puis, le matin, le loup l'a mangée.
— Pécaïre ! Pauvre Renaude ! ... Ça ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la montagne.
— Bonté divine ! ... dit M. Seguin ; mais qu'est-ce qu'on leur fait donc à mes chèvres ? Encore une que le loup va me manger... Eh bien, non... je te sauverai malgré toi, coquine ! et de peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable, et tu y resteras toujours.
Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine eut-il le dos tourné, que la petite s'en alla...
Tu ris, Gringoire ? Parbleu ! je crois bien ; tu es du parti des chèvres, toi, contre ce bon M. Seguin... Nous allons voir si tu riras tout à l'heure.
Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.
Tu penses, Gringoire, si notre chèvre était heureuse ! Plus de corde, plus de pieu... rien qui l'empêchât de gambader, de brouter à sa guise... C'est là qu'il y en avait de l'herbe ! jusque par-dessus les cornes, mon cher ! ... Et quelle herbe ! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes... C'était bien autre chose que le gazon du clos. Et les fleurs donc ! ... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux ! ...
La chèvre blanche, à moitié soûle, se vautrait là dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes... Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop ! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pic, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout... On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne.
C'est qu'elle n'avait peur de rien la Blanquette.
Elle franchissait d'un saut de grands torrents qui l'éclaboussaient au passage de poussière humide et d'écume. Alors, toute ruisselante, elle allait s'étendre sur quelque roche plate et se faisait sécher par le soleil... Une fois, s'avançant au bord d'un plateau, une fleur de cytise aux dents, elle aperçu en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le clos derrière. Cela la fit rire aux larmes.
— Que c'est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là dedans ?
Pauvrette ! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que le monde...
En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin. Vers le milieu du jour, en courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer une lambrusque à belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place à la lambrusque, et tous ces messieurs furent très galants... Il paraît même,— ceci doit rester entre nous, Gringoire,— qu'un jeune chamois à pelage noir, eut la bonne fortune de plaire à Blanquette. Les deux amoureux s'égarèrent parmi le bois une heure ou deux, et si tu veux savoir ce qu'ils se dirent, va le demander aux sources bavardes qui courent invisibles dans la mousse.
Tout à coup le vent fraîchit. La montagne devint violette ; c'était le soir...
— Déjà ! dit la petite chèvre ; et elle s'arrêta fort étonnée.
En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste... Un gerfaut, qui rentrait, la frôla de ses ailes en passant. Elle tressaillit... puis ce fut un hurlement dans la montagne :
— Hou ! hou !
Elle pensa au loup ; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé... Au même moment une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier effort.
— Hou ! hou ! ... faisait le loup.
— Reviens ! reviens ! ... criait la trompe.
Blanquette eut envie de revenir ; mais en se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester.
La trompe ne sonnait plus...
La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient... C'était le loup.
Énorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là regardant la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, le loup ne se pressait pas ; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment.
— Ha ! ha ! la petite chèvre de M. Seguin ! et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d'amadou.
Blanquette se sentit perdue... Un moment en se rappelant l'histoire de la vieille Renaude, qui s'était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu'il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite ; puis, s'étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu'elle était... Non pas qu'elle eût l'espoir de tuer le loup,— les chèvres ne tuent pas le loup,— mais seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude...
Alors le monstre s'avança, et les petites cornes entrèrent en danse.
Ah ! la brave chevrette, comme elle y allait de bon coeur ! Plus de dix fois, je ne mens pas, Gringoire, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves d'une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe ; puis elle retournait au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit. De temps en temps la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel clair, et elle se disait :
— Oh ! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube...
L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup de coups de dents... Une lueur pâle parut dans l'horizon... Le chant d'un coq enroué monta d'une métairie.
— Enfin ! dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir ; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang...
Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.
Adieu, Gringoire !
L'histoire que tu as entendue n'est pas un conte de mon invention. Si jamais tu viens en Provence, nos ménagers te parleront souvent de la cabro de moussu Seguin, que se battègue touto la neui emé lou loup, e piei lou matin lou loup la mangé.
Tu m'entends bien, Gringoire : E piei lou matin lou loup la mangé.

Gènes

Extrait :
Cela va bien au-delà d'un visage expressif ou de quelques doigts préhensiles. Les primatologues trouvent de plus en plus de similitudes entre l'homme et le chimpanzé, que ce soit dans les attitudes ou dans les capacités. Et ce dernier nous dépasserait même dans certains domaines de la mémoire. Un récent article de John Noble Wilford dans le New York Times revient sur les dernières découvertes exposées par plus de trois cents scientifiques réunis fin mars au Lincoln Park Zoo de Chicago pour un congrès intitulé "L'esprit du chimpanzé".

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-905204@51-905256,0.html

Europe et Laicité

Le Mouvement Europe & Laïcité (MEL) a pour objectif de défendre la Laïcité en France et de la promouvoir en Europe et, autant que faire se peut, dans le reste du monde.

Source : http://www.europe-et-laicite.org/

Plié ?

Un scrutin à l'alchimie complexe
Adroite, Nicolas Sarkozy, 52 ans, candidat de l'UMP, arrivé en tête du premier tour le 22 avril en enregistrant l'une des meilleures performances d'un candidat de droite depuis plus de trente ans. A gauche, Ségolène Royal, 53 ans, candidate du Parti socialiste ayant réussi à égaler le score de François Mitterrand en 1981. Dimanche, environ 44,5 millions d'électeurs départageront les deux finalistes pour en faire le(la) sixième président(e) de la Ve République à l'issue d'une campagne de second tour marquée, surtout, par une chasse assidue aux électeurs du centre. Quoi qu'il advienne, une nouvelle génération fera son entrée à l'Elysée. Et pour la première fois dans l'histoire nationale, une femme est en situation de l'emporter. Si Sarkozy part avec l'avantage de sa pole position, Royal s'est battue avec mordant jusqu'au bout, et en vertu du vieux principe qui prétend qu'une élection n'est gagnée qu'une fois les résultats proclamés, rien n'est exclu. Inventaire des scénarios.
L'arithmétique
Comptons à part, pour l'instant, les électeurs de François Bayrou (6,8 millions de voix, soit 18,57 % des suffrages) et de Jean-Marie Le Pen (3,8 millions de voix, 10,44 %) puisque le premier n'a pas donné de consigne de vote et le second a appelé ses électeurs à s'abstenir massivement. Avec 31,18 % des suffrages (11,4 millions de voix), Nicolas Sarkozy aligne une avance de plus de cinq points sur sa rivale. C'est confortable. Il dispose aussi des reports quasiment assurés du Vendéen Philippe de Villiers (2,23 %), qui a appelé ses électeurs à voter pour lui, et de ceux de l'ami des ruraux Frédéric Nihous (Chasse Pêche Nature Traditions), qui a demandé aux siens de... «rejeter l'écologie punitive inspirée par les Verts». Soit un capital virtuel de 34,56 % de voix.
De son côté, Ségolène Royal (9,5 millions de voix, 25,87 %) a reçu, de façon implicite (Olivier Besancenot, José Bové) ou explicite (Marie-George Buffet, Dominique Voynet, et même, plus surprenant, Arlette Laguiller), le soutien de l'extrême gauche, du PCF et des Verts, soit un minipactole de 36,1 % de suffrages, un poil plus que son adversaire. En théorie, le jeu est donc ouvert, et le second tour n'a rien d'inéluctable à la seule lecture des résultats du premier. En gros, à taux d'abstention analogue, chacun des deux finalistes doit séduire plus de 5 millions de nouveaux électeurs pour franchir, dimanche, la barre fatidique des 50 % des voix.
Les voix FN, indispensables à Sarkozy
Le candidat de l'UMP, qui a beaucoup fait pour, ne doute pas de récupérer une grande majorité des électeurs lepénistes. Après avoir siphonné le pactole électoral de Le Pen au premier tour, il espère achever le travail au second. Le raisonnement se tient. La disparition de Jacques Chirac du paysage politique, qui indisposait tant le président du Front national, est un élément de nature à ramener les électeurs d'extrême droite vers la droite parlementaire. Le braconnage de Sarkozy, qui s'est révélé efficace le 22 avril, n'a guère de raison de ne pas se poursuivre, malgré les appels à l'abstention du candidat Le Pen. Une majorité des suffrages frontistes devrait donc revenir à l'ancien ministre de l'Intérieur. Mais une minorité lui échappera. Il y a d'abord les inconditionnels du chef, qui font ce que Le Pen leur dit de faire ­ en l'occurrence bouder les urnes le 6 mai. Il y a ceux qui, ne voulant pas de Sarkozy au premier tour, n'en voudront pas plus au second, insatisfaits de son bilan sécuritaire Place Beauvau. Enfin, comme l'a relevé le démographe Hervé Le Bras dans les colonnes de Libération, le 24 avril, les scores lepénistes ont moins baissé entre 2002 et 2007 dans le nord de la France qu'au sud de la Loire. Or dans le Nord, les électeurs frontistes, d'origine ouvrière, reviennent plus volontiers vers la gauche que vers la droite.
La drague des centristes
Courtisés par le candidat de l'UMP, qui a exhibé quelques-uns de ses soutiens en meeting, cajolés par Ségolène Royal, qui n'en finit pas de lancer des appels répétés à leur encontre, les centristes détiendront, dimanche, la clef des urnes. Et de fait, François Bayrou et ses 6,8 millions d'électeurs sont le butin le plus convoité de la campagne. Précieux, ils sont aussi à manipuler avec précaution : à trop en faire avec les centristes, Sarkozy comme Royal verraient fuir leurs extrêmes vers l'abstention ou le vote blanc.
Centristes historiques, chiraquiens méfiants, socialistes dubitatifs devant la campagne de Ségolène Royal, électeurs convaincus par les arguments antisystème développés à l'envi par le président de l'UDF, l'électorat de François Bayrou est suffisamment divers pour réserver son lot de surprises. Une moitié est composée de la base centriste traditionnelle, une droite démocrate-chrétienne bon teint, favorablement impressionnée par la percée d'un des leurs après des années électorales de vaches maigres. Ceux-là devraient rejoindre en majorité et sans état d'âme Nicolas Sarkozy, comme l'ont déjà rejoint la quasi-totalité des 29 députés centristes. Le comportement des autres courants du bayrouisme est plus imprévisible. Il y a dedans une proportion de gens de gauche, peu enthousiasmés par le profil de Ségolène Royal. Une partie reviendra vers la candidate socialiste, mais dans quelle proportion ? Il y a, enfin, des électeurs de droite foncièrement antisarkozystes, qui persisteront dans leur refus du président de l'UMP.
Dans ce kaléidoscope de voix, que pèseront les semi-confidences de leur champion, soufflant qu'il ne votera pas pour Sarkozy ? Sans doute leur choix n'aura-t-il pas seulement une incidence sur l'issue du scrutin ­ déterminer le gagnant ­, mais aussi sur la suite des événements. Même si Ségolène Royal devait perdre, un report massif sur son nom des électeurs de François Bayrou aurait des conséquences sur l'avenir de la gauche sociale-démocrate.
L'abstention
La participation est traditionnellement plus forte au second tour qu'au premier ­ même en 2002, où pourtant l'offre (entre Chirac et Le Pen) était des plus réduites. Or le 22 avril, celle-ci a été exceptionnelle, l'un des records de la Ve République. Ce sursaut civique a bénéficié à tous les candidats, au point qu'aucun d'eux n'a cru bon de se livrer au rituel de l'«appel aux abstentionnistes du premier tour».
Si cet enthousiasme citoyen devait se confirmer dimanche, il indiquerait une possible réconciliation des Français avec la vie politique et leurs représentants. Ce ne serait pas un maigre résultat de cette cuvée présidentielle.
Les chiffres et la lettre
Au-delà des additions et soustractions, une élection est une opération complexe, où se mêlent psychologie nationale, volonté collective de changement, apurement des comptes du passé. C'est au final cette alchimie qui fera le résultat du 6 mai. D'un côté, un candidat UMP très préparé, depuis cinq ans qu'il mûrit sa campagne, gros bosseur, homme de dossiers autant que de réseaux, qui longtemps a travaillé l'opinion pour la convaincre qu'il était crédible et taillé pour le rôle présidentiel. De l'autre, une candidate PS plus fraîche dans les premiers rôles, qui a, au risque de surprendre, tenté un autre style de campagne, moins précis mais plus audacieux. Il y aura dimanche ­ c'est un truisme ­ un(e) gagnant(e) et un(e) perdant(e), mais il existe plusieurs façons de perdre, et de gagner. Le score du ou de la battu(e) sera, lui aussi, déterminant pour l'évolution du paysage politique français.
Source : http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/251886.FR.php

vendredi, mai 04, 2007

Campagne en direct

Charles de Gaulle l'avait voulu, Dominique de Villepin en a rêvé, la campagne 2007 l'a fait : l'élection présidentielle est enfin devenue cette fameuse « rencontre entre un homme et un peuple ». Ou peut-être entre une femme et un peuple. Certes, c'est la huitième fois que les Français élisent directement leur président depuis que le général de Gaulle a instauré le vote au suffrage universel pour le choix du chef de l'Etat en 1962. Mais c'est la première fois que la campagne s'est réellement déroulée « en direct ». Les intermédiaires ont disparu. Ou ils ont été transparents. C'est une nouvelle ère de la démocratie qui a commencé en 2007.

La première victime de cette disparition de la médiation, c'est, bien entendu... les médias. Le débat entre les deux candidats, regardé par plus de 20 milions de Français mercredi soir, était à cet égard exemplaire. Sur le plateau, Patrick Poivre d'Arvor et Arlette Chabot n'étaient pas des « animateurs » ou des « modérateurs » comme il y en a dans la plupart des débats, mais des « présentateurs » qui se sont concentrés sur... l'équilibrage des temps de parole. Avant le débat, les deux candidats s'étaient mis d'accord sur la séquence des thèmes de leurs échanges (institutions, économie, social, éducation...). Ségolène Royal a cassé ce bel ordonnancement d'entrée de jeu en parlant dès sa deuxième phrase de la dette, de la pauvreté et du pouvoir d'achat. Les deux journalistes ont essayé tant bien que mal de revenir au canevas originel. Mais le rôle qui leur était imparti interdisait la moindre contradiction. Impossible d'intervenir pour souligner les incohérences ou les contrevérités, qui n'ont pas manqué, comme avait osé le faire Jean Boissonnat avec Valéry Giscard d'Estaing en 1981 sur le chômage.

Ce débat très médiatisé mais sans médiation n'est pas venu par hasard. Il a constitué le point d'orgue d'une campagne où les médias se sont effacés derrière la « France réelle » et les « vraies gens ». C'est le cas à la télévision. La première expérience du genre avait pourtant été désastreuse : c'était la discussion de Jacques Chirac avec 83 jeunes le 14 avril 2005, pendant la campagne du référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen. Le spectacle affligeant d'un président malentendant et surtout malcomprenant avait été suivi par plus de 7 millions de téléspectateurs. Cette fois-ci, les chaînes ont multiplié les émissions où les candidats étaient placés « directement » face à leurs électeurs. Dans l'exemple le plus abouti de cette logique, « J'ai une question à vous poser » sur TF1, un candidat répondait directement aux questions d'un « échantillon représentatif de la population française » en chair et en os, dûment constitué par la Sofres. Le journaliste se contentait de passer la parole.

A sa manière, la presse écrite a joué la même carte. « Le Parisien » a fait interroger les candidats par huit hommes et femmes de la rue. « Les Echos » ont organisé plusieurs rencontres entre des personnalités - chefs d'entreprise, intellectuels, syndicalistes - et un candidat, et aussi des débats en région entre figures locales et proches des principaux candidats. Les médias n'ont pas été les seuls à s'effacer. Les partis politiques sont eux aussi passés à l'arrière-plan. A gauche, c'est éclatant. Ségolène Royal a imposé sa candidature au PS en s'adressant « directement » aux militants, en passant par-dessus les oreilles des éléphants. Elle avait mis un minuscule logo du PS dans son affiche de campagne du premier tour, qui a naturellement disparu de celle du second tour. A droite, c'est plus subtil. Nicolas Sarkozy s'est emparé en 2004 de l'UMP, créée deux ans plus tôt pour soutenir la candidature de Jacques Chirac à la précédente élection présidentielle. Il en a fait une machine de guerre électorale... avant d'estomper dans le paysage ce signe de continuité politique, oublié sur ses affiches. Au nom, sans doute, de cette fameuse rencontre d'un homme et d'un peuple.

Troisième intermédiaire englouti par le débat : les intellectuels. L'expertise a disparu du champ politique. Autrefois, les grands noms s'affrontaient par unes de magazines interposées. Aujourd'hui, c'est leur disparition du débat qui fait la une des mêmes journaux. La présence d'une ancienne gloire maoïste dans un meeting de Nicolas Sarkozy ne change pas grand-chose à l'affaire. Tout au plus peut-on remarquer des prises de position collectives des économistes : vingt-sept en faveur de Ségolène Royal (appel paru dans « Les Echos » du 4 avril) et quelques autres en faveur de Nicolas Sarkozy tout récemment.

Cette « désintermédiation » du débat politique s'inscrit logiquement dans un monde où le pouvoir est beaucoup plus diffus qu'avant. C'est vrai dans la famille où le programme de télévision regardé le soir n'est plus déterminé par un diktat paternel, mais par une négociation entre parents et enfants lors du dîner. C'est vrai dans l'entreprise, où la hiérarchie est écrasée et l'autonomie encouragée. Dans la vie de la cité, l'Internet joue évidemment un rôle majeur pour « désintermédier ». Déjà très active en 2005, la blogosphère est devenue un vaste champ d'échanges. Des millions d'internautes composent leur débat à la carte. Sur le site Dailymotion.com, une vidéo anti-Sarkozy a ainsi été téléchargée... près de 2,6 millions de fois. Le « serment de Ségolène Royal » a été téléchargé plus de 1 million de fois, ainsi que les extraits volés de sa sortie sur les 35 heures pour les profs. Et le succès du site monté par Alexandre Jardin, Commentonfait.fr, prouve l'envie des Français de participer au débat.

La « démocratie participative » est en route. Au moins une victoire pour Ségolène Royal ! Cet avènement pose toutefois deux risques majeurs. Le premier, c'est l'avènement de Mme Michu, la « michucratie », pour reprendre le terme forgé par François Lenglet, directeur de la rédaction d'« Enjeux-Les Echos ». Le débat de mercredi l'a une nouvelle fois montré : sans le contrepouvoir des experts, les politiques ont le pouvoir de dire n'importe quoi, de s'abstraire d'un principe de réalité certes encombrant, mais néanmoins indispensable à l'exercice de la démocratie. Le second risque, c'est le morcellement du débat, la montée des clientélismes au détriment d'une vision de la France et du monde, l'éloignement d'une transcendance des oppositions sans laquelle le changement devient impossible. A cet égard, le débat de mercredi était inquiétant. Charles de Gaulle le savait bien : la « rencontre d'un homme et d'un peuple » ne suffit pas à définir l'avenir du pays.

JEAN-MARC VITTORI est éditorialiste aux « Echos ». jmvittori@lesechos.fr

Allez-vous vraiment faire ça ?


Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d’autres, les plus intelligents que d’autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ? Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs du cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ? Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les laves plus blancs que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ? Parce que quoi ? Parce que jupe ? Parce que talons hauts? Parce que voix ? Parce que sourire, cheveux, boucles d’oreilles? Parce que vraie ?
Il n’y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ? Pas cinquante propositions sur les cents ? Pas vingt ? Pas dix ? Pas une ? Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ? Pas assez de quoi?
Pas assez à gauche ? On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l’extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là. Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ? Non. On le refait en 2007, mais en mieux. Pas au premier tour, non, carrément au deuxième. C’est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu’il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal. Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l’acclament et votent pour lui, quoi de plus normal. C’est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d’ailleurs, loin s’en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu’on a vu se si nombreux, si heureux, à Bercy avant hier, qu’ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c’est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ? Vraiment rien? Mais qu’est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d’Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires. Ce ne peut-être du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux être. Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d’apprendre qu’il a manqué une voix ? Une seule. La votre.
Je vous en supplie.

Ariane Mnouchkine

Nicolas Hulot: "mon indépendance constitue mon outil le plus précieux"

Nicolas Hulot à Paris le 15 avril 2007 Photo: Jean Ayissi/AFP
Nicolas Hulot justifie son refus de prendre position en faveur de l'un ou l'autre candidat en expliquant que son indépendance "constitue (son) bien le plus précieux", dans une tribune publiée par Le Monde datée de samedi.
"En m’alignant au dernier moment sur un camp ou sur un autre, en aliénant ma liberté de jugement et mon indépendance d’action (...) je compromettrai l’universalité et la transversalité de la cause écologique que j’incarne à ma façon", écrit l'animateur dont le Pacte écologique a été signé par près de 733.000 personnes.
L’enjeu écologique "se situe politiquement au-delà du champ traditionnel de l’affrontement droite-gauche", poursuit-il, même si "à titre personnel, je ne suis pas insensible à ces différences".
Mais, note-t-il, "au-delà de leurs différences marquées" les deux candidats à l'Elysée présentent "le même objectif, intensifier la croissance des productions, des consommations et des déplacements (...), incompatible avec la mutation écologique".
"Ce n'est donc pas au dernier moment que je lâcherai la proie pour l’ombre en devenant le supplétif d’une fraction de l’opinion", prévient Nicolas Hulot qui conclut: "C’est l’après-6 mai qui m’intéresse: si je veux encourager la mobilisation durable de tous ceux qui ont individuellement rejoint notre démarche (...) mon indépendance constitue mon outil le plus précieux".
Source : http://www.metrofrance.com/fr/article/afp/2007/05/04/070504110210_yz7xwqbp/index.xml

Le mystère des regards de Nicolas

Enfin ! Enfin eux deux, seuls face à face, avec deux chronomètres, et deux arbitres potiches. Eux seuls, sans la gangue de sondages, d'éditoriaux, de bandes-annonces, de seconds couteaux, d'invectives, de sarcasmes, de manipulations, de déformations, d'effroi, de rumeurs, qui obscurcissent l'atmosphère depuis le début. Cette fois, c'est fait. Tous les PPDA, tous les Chabot, Boyon, Lagardère, Bouygues, Sylvestre, tous les Sofres-Ipsos-Ifop-BVA-CSA ne pourront plus empêcher que la France entière les voie, ces deux-là, au fond des yeux, pendant plus de deux heures d'horloge.
Elle joue l'attaque : elle n'a pas le choix. Il se défend : surtout, ne pas s'énerver. Elle attaque bien, mais il défend efficacement. Il est meilleur, plus clair, plus convaincant, dans les longs monologues de fond de court, les développements, les plaidoyers. Elle y apparaît plus filandreuse. Mais à chaque montée au filet ­ et elle les multiplie, face à un adversaire alors paralysé par le risque de la faute ­, elle le hache menu, et marque le point. Offensives, retraites : que retiendra l'électorat, en ses mystérieuses profondeurs, de la musique de ce spectacle-là ? De ce débat, que restera-t-il ? Sa «saine colère» à elle, peut-être, sur le sujet inattendu de l'accueil des enfants handicapés à l'école, qui prend l'adversaire à contre-pied. C'est l'extrait qui nourrit les gloses du lendemain matin, que rediffuse en boucle la télé, que place à sa une l'édition en ligne du Figaro.
Et un mystère, aussi, sans doute : ces regards, qu'il ne cesse de lancer aux deux arbitres. On dirait presque qu'il souhaite débattre avec eux, et seulement avec eux. N'est-ce pas, Mame Chabot ? N'est-ce pas, Msieur Poivre d'Arvor ? Comme s'il était en train de se tromper d'émission. Comme s'il pensait se trouver à un entraînement avec les sparring-partners habituels. Mais Chabot et Poivre ne sont d'aucun secours. Ils n'existent plus dans le débat que par ces regards-là. Dès les premières secondes, ils ont perdu pied. Ils avaient dessiné un beau cadre, pour un beau débat bien ordonné, en plusieurs parties. Elle l'a fait voler en éclats dès le début, en piétinant les plates-bandes, mélangeant tout, convoquant d'emblée la policière violée de Bobigny, pour le mettre hors de lui d'entrée, le pousser à la faute sur le terrain de la sécurité. Tant pis, tant mieux. Le voilà dès lors obligé, en permanence, de galoper d'un coin à l'autre du terrain. Et on dirait qu'il les prend à témoin, les arbitres, les copains, les partenaires habituels. Eh ! Camarades ! Vous ne voyez pas que ça part dans tous les sens ? Vous ne voudriez pas faire quelque chose pour moi ? On aurait presque envie de le recadrer : mais enfin, aujourd'hui, ils n'ont pas le droit Nicolas ! Ils n'ont pas le droit de chuchoter avec toi. Ils n'ont pas le droit de recueillir tes confidences. Aujourd'hui Nicolas, il faut faire semblant de ne plus les connaître. Tu es dans la cour des grands, Nicolas. Tout seul face à elle, la martienne, l'imprévisible. Tu vas sûrement y arriver, depuis le temps que tu t'y prépares.
Et derrière l'épaule de Chabot et PPDA, c'est toute la grande armée médiatique que semblent aller chercher, en filigrane, les regards du candidat. Ah ! le beau rêve ! Les voyez-vous, les hussards, les dragons, la garde ! Quelle belle armée, qui lui fit une si jolie campagne. Ah ! les croissants avec Elkabbach et Lagardère, entre hommes, entre amis, entre frères d'armes, après l'interview du matin sur Europe 1. Ah ! les consensus réconfortants d'après interview sur la nullitude de la concurrente. Ah ! la bienveillante neutralité du Monde tout au long de la campagne, son indulgente surdité après les dérapages sur le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, sur la génétique, ou sur l'Allemagne. Ah ! la tendresse complice de l'ami Giesbert, les belles photos songeuses en couverture du Point, et ces graves questions au dos des kiosques : «Peut-il perdre ?» Ah ! la vigilance sourcilleuse des gardiens du CSA, qui savent toujours si bien comprendre sans qu'il soit besoin de rien leur demander. Ah ! l'immense armée des humbles de la presse, des embedded, circonvenus à coups de tutoiement, d'embrassades, de confidences, d'attentions. Ah ! les complicités du matin, au départ de l'avion ou de l'autocar. Ah ! les attentes partagées, les fous rires.
Bien sûr, aussi, les coups, la dureté du combat. Ce directeur de Match, à qui il fallut bien faire payer l'affront d'avoir publié une photo sacrilège. Les mouches de Plantu, jusqu'alors réservées à Le Pen. La cruauté quotidienne des Guignols de Canal +. Les mesquines investigations immobilières du Canard enchaîné, heureusement promptement étouffées par le reste de la presse. Les portraits chargés de Marianne, heureusement désamorcés par leur excès. Les escarmouches avec Demorand, le matin, sur France Inter, heureusement apaisées après le round d'observation. Les coups de fil à Edouard de Rothschild, qui se retrouvent sur Internet. Et Internet, justement, espace incontrôlable, anonyme, espace de tous les traquenards, heureusement incapable de se hausser (mais pour combien de temps ?) jusqu'à l'audience des «grands médias».
Voilà, peut-être, à qui s'adressaient les mystérieux regards de Nicolas Sarkozy, pendant que son adversaire, elle, ne le lâchait pas des yeux. Et maintenant que roulent les dés...

Source : http://www.liberation.fr/rebonds/251604.FR.php

Polémique autour des modifications de l’article de Wikipédia sur l’EPR.

Sur Wikipédia, l’EPR fait faire des heures supplémentaires
Polémique autour des modifications de l’article de Wikipédia sur l’EPR.
vendredi 4 mai 2007 (17 réactions)
Il est 23 h 37, mercredi soir. Un débat s’est engagé depuis une heure entre libénautes pour savoir si Ségolène Royal a eu raison ou tort de reprendre Nicolas Sarkozy qui, à propos du réacteur nucléaire EPR, parlait de quatrième génération. Sam écrit aux libénautes : « C’est minable comme l’article de l’encyclopédie Wikipédia a été modifié ce soir !!! Regardez le nombre de modifications et les horaires : visiblement, les partisans de Sarkozy ont voulu donner raison à leur candidat. C’est bien de génération 3 ! » Retour en arrière.
Il est 22 h 33, Ségolène Royal apostrophe brutalement son rival : « Il va falloir que vous révisiez votre sujet ; l’EPR, c’est la troisième génération des centrales nucléaires, et non la quatrième. » Une minute plus tard, un internaute basé à Nancy rend visite à l’encyclopédie Wikipédia, dans le chapitre sur le réacteur EPR. Il gomme le 3 de « génération 3 » et le remplace par un 4. C’est, d’après Wikipédia, sa première visite sur cette encyclopédie coopérative où n’importe qui peut tout modifier ­ mais en laissant sa trace.
Sur le site de Libération, plusieurs messages vengeurs se réfèrent à l’encyclopédie pour casser du sucre sur le dos de la candidate socialiste. Puis un redresseur de torts purge Wikipédia du « gros » mensonge. Mais les partisans de Sarkozy ne désarment pas. De Nouméa, de Nanterre, entre autres, les trafiquants d’encyclopédie tentent de redorer le blason de leur candidat.
Au total, l’encyclopédie a connu une cinquantaine de modifications entre mercredi soir et jeudi midi. Deux fois plus qu’en un mois ! La version anglaise de Wikipédia est, tout ce temps, restée en sommeil. Quand on dit que la bataille électorale se déroule aussi sur le Net.
Source : http://www.ecrans.fr/spip.php?article1267

Encore des superchocottes

Gérard Miller analyse Sarkozy.
Source : http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy

mercredi, mai 02, 2007

Volontaire, rassurant...

Human Bomb
Source : http://www.dailymotion.com/video/x1tber

Malraux, ce n'est pas Doc Gynéco

Extrait :
La candidate a également ironisé sur les critiques formulées par Nicolas Sarkozy sur Mai 68, accusant le candidat de l'UMP d'avoir "remonté le temps".
"Il disait que tout était de la faute de mai 68. Quelle mouche l'a piqué? Car Mai 68, c'était il y a 40 ans", a-t-elle dit.
"Tout semblait calme autour du Palais omnisports de Bercy", a-t-elle poursuivi en évoquant le meeting au cours duquel Nicolas Sarkozy a souhaité dimanche voir "liquider" l'héritage de 68: "Mais à l'écouter, à l'intérieur, ce n'étaient que voitures fumantes, barricades, charges de police, délitement des valeurs, laxisme des moeurs, crise de l'autorité".
"La machine à remonter le temps avait été mise en marche. A Bercy, on était en juin 68. Moi, je ne souhaite pas que la France parvienne à ce point de blocage pour précisément susciter comme en mai 68 des révoltes, des revendications, des grèves qui ont tout bloqué".
Pour Ségolène Royal, "le Palais de Bercy, ce n'est pas la remontée des Champs Elysées, Malraux, ce n'est pas Doc Gynéco, François Mauriac, ce n'est pas Bernard Tapie, et Nicolas Sarkozy, ce n'est pas le général De Gaulle. Alors il faut garder son calme et son sang froid et réformer la France avant qu'elle ne se soulève".
"A Bercy, on a fait ovationner le mot Kärcher, on a parlé de liquider Mai 68, on dit vouloir 'reformater' la France. J'appelle tous les Français à y réfléchir en conscience, à se rassembler sur d'autres valeurs", a lancé Ségolène Royal, attaquant frontalement son rival.
"Nous savons à quoi va conduire le passage en force et la brutalité (...) La fameuse rupture annoncée est une fracture républicaine", a-t-elle dit.

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070430.OBS4937/segolene_royal__nicolas_sarkozyce_nest_pas_le_general_d.html

mardi, mai 01, 2007

A voir absolument










A voir absolument
La brillante interview d'Edwy Plenel

Je crois qu'il serai bon de faire circuler l'adresse.

Source : http://www.dailymotion.com/related/3030044/video/x1eb3z_edwy-plenel-sengage-contre-sarkozy/1

Sexe











Le titre, c'est juste pour attirer le lecteur.
Un lien de Serge.R....politiquement parlant.


"Réfutations
Un film de THOMAS LACOSTE (66')
" Seize militants et chercheurs, seize regards acérés
sur le monde que nous prépare Nicolas Sarkozy. Ni
haine, ni diabolisation, mais la réalité d'une droite
décomplexée en passe d'accéder au pouvoir. Une
déconstruction implacable de la rhétorique sarkozyste."

http://www.lautrecampagne.org/refutations.php

Loufoque

Mai 68 s’invite dans le débat présidentiel quelques jours avant le second tour. Après que Nicolas Sarkozy a accusé dimanche le mouvement protestataire d'avoir détruit les valeurs, la hiérarchie et s’est demandé ouvertement si cet héritage «doit être liquidé une bonne fois pour toute», Dominique Strauss-Kahn a souligné lundi qu' «il n'y avait aucune raison que nous soyons honteux de 1968», un mouvement selon lui porteur de «nouvelles libertés». «Je n'aimerais pas une société qui soit le contraire des idéaux de Mai 68. Il n'y a aucune raison que nous soyons honteux de 1968. Je ne renie pas ces valeurs, même si évidemment c'était souvent un peu loufoque».

Source : http://www.20minutes.fr/article/155058/20070501-France-Faut-il-enterrer-mai-68.php

Avant Facebook

Mai 68
Dans tout le pays, les portes s'ouvrent à n'importe quel citoyen, la parole se libère et devient pour quelques semaines la raison d'être des Français. Enthousiasmé ou catastrophé, dubitatif ou méditatif, chacun selon sa sensibilité participe ou observe. Des dialogues intenses se nouent dans les rues, entre inconnus, et à travers les générations.

Source Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_1968

Liquidation

Pour Sarkozy, Mai 68 est responsable de tout : du dénigrement de l'identité, du communautarisme, de la faillite de l'école, du cynisme des capitalistes et même des parachutes dorés ! De la campagne qui s'achève, Sarkozy dit carrément : «Ce fut une campagne aux prises avec une crise morale comme la France n'en a peut-être jamais connu, sauf peut-être au temps de Jeanne d'Arc.» Le candidat de l'UMP tonne : «Les héritiers de Mai 68 avaient imposé l'idée que tout se valait, qu'il n'y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, aucune différence entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire que l'élève valait le maître [...], que la victime comptait moins que le délinquant.» «Il n'y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie», lance-t-il, dénonçant la «gauche, héritière de Mai 68 [...]. Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de Mai 68 doit être perpétué, ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes».

Source : http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/250822.FR.php


Pour nous les hommes

http://www.mxfiles.kneib.biz/drag_and_go_back_spezial.html